La Semaine africaine du climat s’est ouverte ce lundi 18 mars 2019 à Accra avec la participation des organisations multilatérales, des investisseurs et d’autres parties prenantes. Elle permettra aux acteurs à divers niveaux d’échanger autour des problématiques liées aux changements climatiques en Afrique.
Félicienne HOUESSOU
Pour faire progresser les plans d’action nationaux pour le climat ou les Contributions déterminées au niveau national (CDN), cette semaine sera dédiée à la lutte contre le changement climatique en Afrique. La semaine africaine du climat, apprend-on, est le 1er événement de taille, en 2019, axé sur la promotion des lignes directrices de ce programme, dans le cadre de la mise en œuvre concrète de l’Accord de Paris. Plus de 2800 participants sont attendus pour cette manifestation qui s’inscrit en droite ligne des négociations internationales sur le climat de la COP24, qui ont abouti à l’adoption du programme dénommé « Programme de travail de l’Accord de Paris ». Environ 85 à 90% des fonds nécessaires à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris proviendront du secteur privé. Les flux actuels étant loin d’être suffisants, il est essentiel de réunir les investisseurs et les décideurs. D’où la Semaine africaine qui s’ouvre et durant laquelle se tient un forum de deux jours portant sur des investissements du secteur privé pour des projets apportant des solutions aux défis climatiques. « Le financement de la transition mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone et résiliente au climat nécessitera un investissement d’au moins $ 60 000 milliards. L’engagement financier du secteur public de $ 100 milliards par an doit être utilisé pour mobiliser de manière stratégique et minimiser les risques liés aux investissements privés afin d’accélérer la lutte contre le changement climatique. Nous devons investir d’urgence dans les nouvelles technologies là où elles sont le plus nécessaires. C’est la raison pour laquelle l’investissement dans cette Semaine africaine du climat est si nécessaire et bien accueilli », a déclaré Abdoulaye Mar Dieye, secrétaire général adjoint de l’ONU et directeur du Bureau de la politique de développement du PNUD. Cette rencontre tend à préparer les pays africains pour la prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP25) qui se tiendra au Chili en décembre, mais avant cela le Sommet sur le climat sera organisé par le secrétaire général des Nations unies en septembre. Dans la perspective de ces événements, une série de semaines climatiques régionales est prévue en Afrique, en Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes.