Les autorités politico-administratives des départements du Littoral et du Zou ont été conviées à une séance de plaidoyer le mardi 7 mai 2019 à Attrokpocodji au siège de Gaifedid ONG. Au centre des débats, la loi N°2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes et aux filles en République du Bénin.
Falco VIGNON
Cette séance s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet Promotion des droits sexuels et génésiques des travailleuses de sexe (TS) dans les départements du Littoral et du Zou. Il est financé par AWDF. Elle a connu la participation effective du préfet du Couffo, du représentant des maires de Cotonou et de Bohicon et du général de police à la retraite, Célestin Guidimey.
En procédant à l’ouverture des travaux, le préfet du Couffo, Christophe Mégbédji, a reconnu l’importance de cet atelier sur les violences faites aux femmes. Pour cela il a d’abord remercié la directrice exécutive de Gaifedid ONG, Pauline Houdagba, et le partenaire financier AWDF qui ont donné vie à ce projet avant de s’adresser à la cible visée par le projet. Il s’agit des travailleuses de sexe qui, au-delà des droits qu’elles sont en droit de réclamer de leurs clients et de la société, doivent prendre conscience de leurs devoirs. Il s’agit avant tout, de se faire connaître des autorités locales du lieu où elles opèrent. Le faire devient plus facile, selon le préfet d’autant que les choses ont beaucoup changé avec l’avènement du régime de la ‘’Rupture’’. « Aujourd’hui il suffit de composer simplement le 166 pour alerter la police sur les actes de violence qu’elles subissent ».
L’autre chose évoquée par Christophe Mègbédji est qu’au-delà de la satisfaction qu’elles apportent à leurs différents clients, les TS doivent se faire suivre par les agents de santé. Prise en charge sanitaire dont s’attèle déjà l’ONG Gaifedid grâce à son partenaire. Ce qui a permis à la directrice exécutive de Gaifedid, Pauline Houdagba, d’évoquer certains cas de violence dont sont fréquemment victimes les TS. Elles sont d’ordre physique, matériel que financière. Plusieurs TS ont à l’occasion témoigné devant les personnalités, des cas de violences qu’elles ont subis de la part de leurs clients ou des agents de police qui font des patrouilles la nuit. « … vous souffrez beaucoup dans ce métier et mon souhait le plus ardent est qu’à la longue, vous puissiez réunir un capital pour entreprendre un commerce », a déclaré le général Guidimey. Il faut rappeler que les participants ont eu droit à une communication sur la loi 2011-26 du 09 janvier 2012 avant qu’au nom de l’ONG et des TS, la consultante juridique de Gaifedid ONG ne donne lecture du plaidoyer.