Le Parlement n’est pas parvenu à voter la proposition de loi dérogatoire pour des élections inclusives. Les députés de la majorité sont restés figés dans leur position et en plus accusent ceux de l’opposition de ne pas jouer un franc jeu.
Raoul Gandaho(Correspondant régional Ouémé/Plateau)
Le bloc de la majorité présidentielle (BMP) estime qu’il ne s’agit en aucun cas d’un blocage mais d’un respect de textes. Pour lui, il n’y a pas de négociation. Les opposants qui ont saisi la Cour suprême et les tribunaux ont été déboutés et ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Le député Nouréni Atchadé de l’opposition a déclaré que depuis le 6 mars jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu d’avancée. Selon lui, les députés de la majorité ont refusé le consensus et disent qu’ils ne sont demandeurs de rien. Il a enfin conclu que notre pays ne mérite pas une Assemblée monocolore. Le député Guy Mitokpè est venu à la rescousse de son collègue en ajoutant que les gens ne pensaient pas au pays et que cela remet dangereusement en cause la stabilité politique. Au nom de l’article 66, a-t-il dit, nous envahirons les 77 communes du Bénin. Il a précisé que ceux qui sont en face de lui sont des obscurantistes.
Le député Rachidi Gbadamassi a loué les mérites de la démocratie béninoise et a insisté sur la séparation des pouvoirs. Il a indiqué que ce sont les députés qui ont voté le code électoral et ils assument pleinement les innovations qui y sont contenues. La langue déliée, il a battu en brèche les menaces proférées par la minorité parlementaire. Il a avoué qu’avec ou sans l’opposition, les élections auront lieu et rien ne se passera.
Pour le député Barthélémy Kassa, c’est regrettable d’utiliser la position de député pour montrer que c’est l’autre qui a tort. Il a défendu la Cour suprême dans cette crise et a ajouté qu’elle n’est pas du tout complice. Selon lui, les textes doivent être respectés.