En prélude à la réunion des ministres en charge de l’agriculture et du commerce des Etats membres de l’Uemoa, une réunion des experts en charge dudit secteur s’est ouverte à Cotonou le lundi 13 décembre 2021. Il s’agit de réfléchir sur les mesures adéquates pour accroître l’utilisation des engrais chimiques dans le secteur agricole aux fins de meilleurs rendements dans l’Union.
Sylvestre TCHOMAKOU
Pour nourrir les populations, il faut nourrir les sols. Dans un contexte agricole communautaire de plus en plus marqué par un faible rendement des cultures de base, en raison de la hausse fantaisiste des coûts d’achats des intrants agricoles de qualité dans l’Union, les Etats de l’Uemoa se veulent de prendre des résolutions pour faire de l’agriculture, une véritable opportunité de croissance. Dans cette logique, en prélude à la réunion des ministres en charge de l’agriculture et du commerce dans l’Union, prévue pour se tenir ce mardi 14 décembre 2021, les experts en charge du secteur dans l’Uemoa ont entamé depuis hier des réflexions sur les voies d’amélioration de l’accès des engrais chimiques aux acteurs agricoles dans l’espace Uemoa. De façon spécifique, il s’agit pour les experts commis, d’examiner les besoins en engrais des cultures vivrières et des cultures de rente pour la prochaine campagne agricole de la région ; d’analyser les mesures de facilitation de l’accès aux engrais au niveau des Etats membres de l’Union ; d’identifier des mesures efficaces et harmonisées de facilitation d’accès aux engrais dans le contexte actuel de flambée des prix mondiaux ; de définir un mécanisme de mise en œuvre des mesures harmonisées de facilitation d’accès aux engrais dans l’espace Uemoa. Conscient de la réalité à laquelle fait face le secteur agricole dans l’espace communautaire, le Commissaire en charge du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement (DAREN) de la Commission de l’Uemoa, Kako Nubukpo, a souligné l’importance de cette rencontre. « Il paraît urgent de prendre des mesures vigoureuses afin de juguler cette surchauffe du marché des engrais, qui pour nous, serait la voie maîtrisée d’amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle dans notre région », a-t-il formulé, tout en indiquant qu’ « il est appliqué en moyenne dans notre zone, 12 kg par hectare d’engrais, pendant que dans le monde et pour cette même surface, il est utilisé 120 kg d’engrais. Nous avons pris cependant l’engagement en 2006, à Abuja, d’atteindre le niveau de 50kg d’engrais par hectare en 2015. ». Procédant au lancement de la réunion, au nom du ministre de l’agriculture empêché, Gaston Dossouhoui, le Directeur de Cabinet du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Dossa Aguèmon, a invité les experts à jouer leur partition pour la promotion des principales filières agricoles pour la souveraineté et la sécurité alimentaire dans l’espace régional. L’objectif, d’ici 2025, est d’éliminer la faim d’ici 2025 dans l’Union.