Les députés ont adopté le vendredi 8 décembre 2023 la loi de finances 2024. Le budget de l’Etat s’équilibre en ressources et en dépenses à la somme de 3 198 000000000 de francs CFA .Il connaît un accroissement de 5.5% par rapport à l’année 2023.
Raoul GANDAHO (Correspondant régional Ouémé /Plateau)
Les députés ont salué les différentes mesures fiscales qui sont contenues dans le budget. Il s’agit en particulier de la baisse de la taxe sur le kilogramme de soja qui passe de 140 à 30 francs. Plusieurs députés se sont réjouis de cette incitative qui vise à encourager les producteurs béninois. Les élus du peuple ont exprimé leur satisfaction parce que la concurrence est devenue évidente avec les paysans des pays voisins. L’état veut donc faire émerger à côté du coton un autre produit alternatif. Le soja et le coton deviennent des produits d’exportation de grande importance en vue de rendre excédentaire la balance commerciale du pays. Une autre mesure fiscale qui a retenu l’attention des députés est l’exonération des droits de douane sur les machines agricoles. L’Etat entend aider les paysans à accroître leur production. Dans leur ensemble, les députés ont apprécié à leur juste valeur les objectifs économiques du gouvernement. En effet, dans un contexte économique conjoncturel, ils ont salué la progression des perspectives économiques. Ils ont fait remarquer par exemple que la chute du Naira au Nigéria a constitué un obstacle pour les exportations vers ce pays. Cela, ont-ils dit, n ‘a pas empêché le gouvernement de mobiliser les ressources dans les caisses de l’Etat. Le Nigéria demeure la première économie du continent et constitue un marché très important pour l’écoulement des produits béninois, La fragilité de son économie a de graves répercussions au Bénin. C’est pour cela que les députés ont salué toutes les mesures sociales qui sont prises dans ce nouveau budget. L’objectif est d’atténuer le choc économique et de permettre aux populations de vaquer paisiblement à leurs activités. L’autre choc économique non moins important évoqué par les députés est la fermeture des frontières avec le Niger. Le Bénin, en exécutant les sanctions de la CEDEAO, a sérieusement pénalisé son économie. Un arrêt brutal a été observé au niveau des importations des opérateurs économiques Nigériens par le port de Cotonou. Ce manque à gagner au niveau des services des douanes a été largement comblé par la collecte des impôts et les nouvelles mesures fiscales. L’autre facteur qui a sensiblement affecté l’économie béninoise est le djihadisme qui sévit au nord du pays, selon les déclarations de plusieurs députés. Les paysans sont contraints de fuir leurs fermes pour aller se réfugier dans des zones plus sécurisées. Cette situation a causé de graves dommages à l’économie béninoise parce que le septentrion constitue le plus gros réservoir agricole du pays. Les députés ont invité le gouvernement à poursuivre ses efforts en vue d’éradiquer ce phénomène.