Du 05 au 13 septembre 2023, Sun Beach Hôtel à Cotonou abrite la 52ème session ordinaire et la 2eme session ordinaire du Comité interparlementaire de l’Uemoa. C’est le député Richard ALLOSSOHOUN, vice-président du Cip-Uemoa représentant le président du Cip-Uemoa qui a procédé à l’ouverture des travaux en présence du président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou VLAVONOU, du représentant résidant par intérim de l’Uemoa au Bénin M. Ibrahima KARAMBE, des députés et bien d’autres personnalités.
« La mise en œuvre des règles communautaires de concurrence », « la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine : défis et opportunités » et enfin « le commerce électronique au centre des débats parlementaires ». Ce sont les trois sujets qui seront traités, grâce à des experts de la Commission de l’Uemoa, au cours de cette rencontre statutaire de l’institution parlementaire sous régionale qui regroupe 8 pays de l’Afrique de l’Ouest. Toujours à ces assises, les députés du Cip-Uemoa procéderont à l’examen du budget 2024 ainsi que du cadre de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026 du Cip et feront le point de l’exécution du budget 2023 du Cip au 31 août 2023, et enfin ils échangeront sur la situation socio-politique dans les États membres de l’union.
Dans son discours d’ouverture, l’he Richard Allossohoun a, d’entrée de jeu, réitéré les félicitations du Cip-Uemoa au président Vlavonou pour sa réélection à la tête du Parlement. Sa présence à cette cérémonie est la preuve concrète des relations combien fraternelles et amicales entre la représentation nationale du Bénin et le Comité interparlementaire de l’Uemoa, a-t-il reconnu avant d’exprimer sa gratitude au président Patrice Talon pour son leadership et son profond dévouement au processus d’intégration. Ses gratitudes sont également allées vers le représentant résident par intérim de l’Uemoa au Bénin.
Nécessité d’une forte intégration
Poursuivant son propos, l’he Allossohoun a surtout rappelé aux députés que cette 2eme session ordinaire s’ouvre dans un contexte régional difficile où notre espace communautaire fait face à des défis multiformes liés à l’exposition à des chocs aussi bien externes qu’internes, notamment, des crises socio-politiques, l’étroitesse de son système financier, la paix et la sécurité, des contraintes d’infrastructures, la lenteur dans la transformation de l’économie, les effets négatifs découlant du changement climatique. Au regard de ces difficultés qu’un seul État ne peut à l’évidence surmonter, l’he Richard Allossohoun a indiqué que seule une intégration forte, bien comprise et acceptée des populations, fondée sur une volonté politique inébranlable, constitue la voie inconditionnelle qui s’impose à nos États. « De ce fait, notre Union doit conforter le pilier fondamental de l’intégration qu’est la libre circulation des personnes et des biens, par l’appropriation effective des réformes par les communautés de nos États elles-mêmes. », a martelé le vice-président du Cip-Uemoa avant de faire quelques propositions. Selon lui, pour y arriver, il va falloir persévérer dans la sensibilisation des populations et mener des plaidoyers adéquats auprès des décideurs pour l’application des politiques communes à l’union, à travers l’harmonisation et la mise en œuvre des dispositions pratiques promulguées par le Traité modifié de l’Union économique et monétaire ouest africaine de 2003. Par ailleurs, dans son discours, le vice-président du Cip-Uemoa a exprimé la solidarité de l’institution parlementaire sous régionale au peuple nigérien et a souhaité une sortie pacifique de crise et surtout un prompt retour à l’ordre constitutionnel par le dialogue et la médiation avec des institutions régionales notamment la Cedeao et l’Uemoa.