Telle une semence, l’entreprise de lavage auto-moto engrange de bons chiffres d’affaires à chaque saison de pluies. Une longue file d’attente de motos, chaque weekend et au soir en semaine, les usagers n’hésitent point à faire le ménage après les traversées des boues, eaux stagnantes et autres marécages salissantes.
Bidossessi WANOU
Jusqu’à 23 heures dépassées, le dimanche 19 mai, Waliou Chodaton, continue par prendre soin des motos. Du lavage Aéfi de Godomey à Clean-net de Zogbadjè, les jeunes dévolues à la mission continuent par travailler avec acharnement. On ne perd pas le temps car, un nombre non-négligeable de motos garées sont en attente d’être nettoyées. En effet, la rançon journalière dans les services de lavage est en considérable augmentation depuis le démarrage des pluies. Les clients s’y rendent suivant une fréquence de deux semaines se font désormais plus réguliers. Sachant que le lavage moto est fixé à 500Fcfa par moto et à 1500 par véhicule, lavage simple extérieur et à 2500 lavage intérieur et entretien intérieur. Contre ce tarif, « nous recevons en moyenne, près d’une centaine de moto et une trentaine de véhicule entre le samedi et le dimanche » a confié Ghislaine Awènoumi, secrétaire comptable d’un lavage à Godomey. Selon ces dires, au bout d’un weekend, ce lavage enregistre une entrée de devises qui varie entre 70.000 et 120.000FCFA, suivant l’affluence et la rapidité des agents de lavage. Un chiffre d’affaires qui, depuis les dernières pluies et comme chaque saison des pluies, connait une hausse avec une sollicitation davantage accrue. Emmanuel Azinhou, client rencontré dans un lavage explique les raisons de cet accroissement subit de la clientèle dans les lavages : « En cette période, vous traversez tout le temps des boues, ce qui salit rapidement les motos et si rien n’est fait avec un peu de soleil, la rouille commence par s‘installer ». Habitué à passer au lavage chaque deux semaines avant, Emmanuel Azinhou explique que face aux contraintes du temps, il y vient chaque samedi maintenant. En servant le même argumentaire, Inocent Dah-Lokonon, détenteur d’un véhicule fait savoir que le temps lui impose une nouvelle fréquence, et il est obligé de s’y conformer car, on conçoit difficilement une journée sans pluie maintenant.
Du profit mais avant, de la tâche
S’il est une réalité que cette saison avec son cortège d’affluence fait l’affaire des lavages, il est aussi vrai qu’elle leur donne du fil à retordre. C’est du moins ce que rapporte Paolo Adjinan, agent laveur rencontré dans un lavage à Abomey-Calavi : « Avant, c’est la poussière et quand vous passez de l’eau sous pression, ça passe vite. Mais en saison des pluies, avec la boue qui devient sèche sous l’effet du temps, donc nous sommes amenés à fournir plus d’efforts et à passer plus de temps qu’il n’en faut sur un engin ». Et parlant du temps à passer su un engin, Waliou Chodaton en déduit qu’au bout, cela réduit leur gain journalier car, au soir, ils font une rançon moins que d’ordinaire. Au fait, il clarifie « dans le souci de faire un travail de qualité, nous prenons plus de temps que d’habitude sur une moto ou une voiture. Malgré cela, il y en a qui au retrait ne sont pas satisfaits ». Dans tout ceci poursuit-il, c’est nous qui perdons. « Habituellement, en fonction du modèle aussi, je pouvait seul, laver 5 véhicules et une quinzaine de moto journellement. Mais maintenant, même dix motos, ce n’est pas aisé » or sur chaque moto, je gagne 250 FCFA et 500FCFA sur chaque véhicule lavage extérieur ou 700 FCFA, entretien interne-externe. Un situation que déplore Samson Houngbé qui estime qu’on pourrait envisager une augmentation du tarif en saison des pluies, une réflexion que mûrira l’association des promoteurs même si cela porterait entorse au clients qui n’en sont pour rien. En sa qualité de promoteur, lui va même plus loin dans les exigences et aborde la quantité d’eau habituellement utilisée par engin, qui accroit sensiblement en cette période. De facto, Les lavages auto-moto respirent certes la forme mais pas sans peine aussi notamment, l’effort supplémentaire à fournir par les agents laveurs avec performance en chute libre.