A l’heure de la réforme de la décentralisation au Bénin, l’Agence nationale d’aménagement du territoire (ANAT), fait de la gestion spatiale dans les communes, une priorité. Dans ce cadre, conjointement avec la Direction générale de l’habitat et de la construction (DGHC), elle a tenu, jeudi 06 juillet 2023 à Novotel Hôtel de Cotonou, un atelier sur le renforcement de la mission d’assistance-conseil aux communes.
Sylvestre TCHOMAKOU
Face à l’engagement du gouvernement béninois de corriger les déséquilibres naturels qui peuvent exister entre les espaces d’un territoire de manière à assurer les mêmes conditions d’existence pour tous les citoyens, l’Agence nationale d’aménagement du territoire (ANAT) s’emploie à mobiliser les différentes cibles concernées, pour un meilleur cadre de vie au Bénin. C’est ce qui explique la tenue, jeudi 06 juillet, de l’atelier conjoint ANAT-DGHC (Direction générale de l’habitat et de la construction). Avec pour objectif principal : renforcer la mission d’Assistance Conseil auprès des collectivités territoriales dans le secteur du cadre de vie, des transports et du développement durable en vue d’assurer une bonne articulation entre les Plans de développement communal (PDC) et les actions du ministère, cet atelier a été, d’une part, l’occasion de partager avec les nouveaux acteurs de la décentralisation la nécessité de la prise en compte de la dimension spatiale dans le PDC, 4ème génération.
D’autre part, cette rencontre entre experts du ministère du cadre de vie et des transports, cadres du ministère de la décentralisation, Préfets et Secrétaires exécutifs, a permis de présenter les projets structurants du PAG en cours de réalisation et ceux projetés ; principalement les projets liés aux logements et aux équipements marchands et les attentes du ministère par rapport au processus PDC en vue de la pérennité de ces infrastructures. S’adressant aux acteurs de la gouvernance locale, le DG de l’ANAT, Edmond Odidi, a rappelé l’objectif de la politique de l’aménagement du territoire qui n’est rien d’autre qu’ « assurer une utilisation rationnelle de l’espace ». « L’objectif, poursuit-il, étant de garantir le développement équilibré et harmonieux du territoire national qui permette surtout à chaque citoyen, où qu’il se trouve, d’avoir le minimum de biens et services pour son existence durable ». C’est alors que va intervenir le Préfet du département du Littoral, Alain Orounla qui, au nom de ses pairs, a réitéré l’engagement de l’ensemble des Préfets dans la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (PAG) en prenant en compte la dimension spatiale.
Procédant au lancement de cet atelier, Djamal Gbian Tabé, Directeur adjoint du cabinet (DAC) du ministre du cadre de vie et des transports, au nom du ministre José Didier Tonato, a, tout en rappelant l’importance d’une synergie d’action, rappelé les efforts du gouvernement pour un meilleur cadre de vie, notamment à travers le projet asphaltage, le projet de construction des marchés urbains, les logements sociaux, etc. « Le souhait est de voir une nouvelle génération de PDC qui rend véritablement compte de la dimension spatiale et économique du développement du territoire », va-t-il affirmer, avant d’ajouter : « (…) Il s’agira pour chaque territoire de s’appuyer sur ses avantages comparatifs pour mettre en valeur les potentialités et ressources dont il regorge ». L’objectif, à termes, est de rendre plus performantes les communes et surtout assurer la cohérence entre les actions des collectivités territoriales et celles de l’Etat. A noter que pour cet atelier, trois communications ont meublé les échanges. Il s’agit de : « Code de l’administration territoriale et implications en matière de planification de développement local » ; « Mise en œuvre du PAG : programme de 20.000 logements, bilan, perspectives et rôles des communes » ; et « Mise en œuvre du PAG : construction des marchés urbains, bilan, perspectives et rôles des communes ».