La mise en œuvre du sous-projet « Maintien des filles à l’école » du Projet SWEDD-Bénin porte ses fruits. C’est du moins le constat à l’issue d’une caravane médias, celle qui, a permis de recueillir des témoignages des bénéficiaires des bourses et autres actions du projet sans oublier les points de vue de certaines autorités au niveau des structures déconcentrées de l’Etat. C’était dans le cadre des activités de communication pour le changement social et comportemental (CCSC).
Au Bénin, léducation reste et demeure un droit pour les enfants en âge dêtre scolarisés et le gouvernement sy emploie à travers des mesures fortes à caractères spéciaux dont la gratuité de lécole, la distribution gratuite des kits scolaires, les transferts monétaires conditionnels. Le Projet dAutonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (Projet SWEDD-Bénin) continue dans cette dynamique et mène ses actions au profit de certaines adolescentes issues des couches vulnérables. Un récit émouvant !
Mon arrivée au lycée est une histoire particulière. Si je suis aujourdhui les cours dans une filière technique, je puis vous dire que cela relève dun vrai miracle. Un acte de foi en somme, car mes parents sont des paysans et nont pas les moyens pour soccuper de nous tous ». Ce récit du passé vient de Hermine, élève en classe de première rencontrée au Lycée technique de Natitingou au Nord du Bénin. Depuis la classe de 4ème, ladolescente de 16 ans rêvait de faire carrière dans lélectrotechnique. Une filière souvent réservée aux hommes et dont le coût de formation reste hors de portée pour une famille modeste.
A quelques centaines de kilomètres de Natitingou, à Lokossa, Candide, 17 ans, na pas connu un sort des plus reluisants. Orpheline de père, cette élève en classe de première au lycée agricole de Lokossa na pour soutien que sa mère ménagère. Ma maman est déjà vieille et elle navait pas dargent quand je lui ai annoncé mon intention de poursuivre les cours au lycée. Elle a crié et ma demandé comment elle va trouver les moyens pour my inscrire et me payer les frais de scolarité explique ladolescente qui confie avoir fait des jobs de vacances pour pouvoir sinscrire au lycée après lobtention de son Brevet dEtude du Premier Cycle (BEPC).
Pour ces filles, comme cest le cas pour plusieurs dautres inscrites dans les lycées et universités du Bénin, le sous projet « Maintien des filles à lécole » de la composante 1 du Projet SWEDD, apparait comme une main providentielle pour la poursuite de leurs études secondaire et universitaire. Et cela, à travers ces activités clés : la distribution des kits scolaires, les transferts monétaires conditionnels et lattribution des bourses daccompagnement aux adolescentes issues des couches vulnérables. Le Projet SWEDD est un vaste projet qui intègre dans ses actions à la fois le social et léducation. Mes impressions concernant ce projet sont très bonnes au regard des résultats probants que nous avions eus sur le terrain, ainsi sexprimait madame Solange Odjo épouse Ahlonsou, Directrice départementale des affaires sociales et de la microfinance (DDASM-Ouémé). Pour cette spécialiste en éducation, le Bénin a déjà fait un grand pas en ce qui concerne laccès des filles à lécole. Le gros souci qui subsistait était comment maintenir les filles à lécole, tout au moins jusquà la complétude du cycle secondaire. La mise en uvre de ce projet vient donc insuffler une nouvelle dynamique à lexistant surtout à travers le sous-projet « Maintien des filles à lécole ». Un regard panoramique sur les actions du projet dans le département de lOuémé amène lautorité à déclarer, sans ambages, que les activités du Projet SWEDD sont mises en uvre avec beaucoup de sérieux par les ONG conformément à leurs cahiers de charge .
Le Projet SWEDD tient ses promesses
Quil sagisse du maintien des filles à lécole, de lautonomisation des filles et des femmes ou encore des compétences de vie, en santé sexuelle et de reproduction, les actions du projet sont désormais perceptibles sur le terrain et les populations en témoignent. Même s’il est trop tôt de faire le point de ses impacts au sein des communautés, il est tout de même une évidence que ses actions produisent des effets très satisfaisants. Dans la commune de Lokossa, des filles bénéficiaires rencontrées ont exprimé leurs remerciements et toute leur satisfaction au gouvernement pour avoir initié le Projet SWEDD.
Le préfet Christophe Mègbédji du département du Couffo, lui aussi satisfait des impacts du projet, se fait plus précis. « Le Projet SWEDD a permis daller vers des actions concrètes dordre social, sans oublier léducation des filles », a-t-il souligné. Il estime que l’ampleur des impacts du projet est inédite au point où dans le département du Couffo, on observe un réel engouement au sein des populations.
En mettant en uvre le sous-projet « Maintien des filles à lécole », le gouvernement a agi sur le taux de rétention des filles à lécole surtout au niveau des enseignements secondaires, technique et de la formation professionnelle. Ce sous-projet participe de lamélioration de lefficacité et de lefficience des mesures de gratuité déjà entreprises par le gouvernement du Bénin au profit de léducation des filles dans les divers ordres denseignement. Je salue cette initiative de penser à nos jeunes filles qui pour la plupart étaient à la charge des parents démunis. Avec ce projet, nous pouvons pousser un ouf de soulagement, a déclaré le maire de la ville de Parakou, Inoussa ZIME CHABI. Il renseigne quavec lassistance apportée aux apprenantes bénéficiaires du projet, dans la ville de Parakou, les résultats sont bien visibles et encourageants. Lautorité municipale plaide, cependant, pour une augmentation du nombre de filles bénéficiaires.
Initié par le gouvernement du Bénin et placé sous la tutelle du ministère des affaires sociales et de la microfinance, le Projet SWEDD-Bénin bénéficie de l’appui financier de la Banque mondiale et de l’assistance technique de l’UNFPA et de l’OOAS.