La Cour constitutionnelle du Bénin a rendu sa décision sur la délicate question des parrainages nécessaires pour les candidats à la présidentielle de 2026, qualifiant les députés de la 9ème législature comme les principaux acteurs dans ce processus.
La décision DCC 24-001 du 4 janvier 2024 a mis fin à un débat précoce sur les candidatures présidentielles, suscité par la proximité des élections générales prévues en 2026, comprenant des élections communales/municipales et législatives couplées, suivies du scrutin présidentiel quelques mois plus tard.
Selon la constitution et le code électoral en vigueur, tout candidat à l’élection présidentielle doit obtenir les parrainages d’au moins 10% de l’ensemble des élus, comprenant maires et députés. La question épineuse était de savoir quels députés seraient habilités à parrainer les candidats, en particulier entre la fin du mandat des députés de la 9ème législature et le début du mandat des députés de la 10ème législature qui ne seraient pas encore en fonction.
La Cour constitutionnelle a tranché en faveur des députés de la 9ème législature, déclarant que ceux-ci seront les seuls habilités à délivrer les parrainages nécessaires. Cette décision repose sur le fait que les députés de la 9ème législature, élus en janvier 2023 et devant être installés début février, seront encore en fonction au moment de la clôture du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle, fixée au 5 février 2026.
L’auteur du recours devant la Cour constitutionnelle a souligné que les députés de la 10ème législature, élus le 11 janvier 2026, ne seraient pas en mesure de parrainer les candidats, car le dépôt des dossiers pour l’élection présidentielle serait clos le 5 février 2026, avant même leur entrée en fonction prévue pour le 8 février 2026.
La Cour constitutionnelle a également précisé les dates clés du calendrier électoral, annonçant que le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le dimanche 12 avril 2026. Les candidats auront jusqu’au 5 février 2026 pour déposer leurs dossiers à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), soit 50 jours avant le premier tour du scrutin.