L’élaboration du Plan National d’Investissements Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN), 3ème génération a démarré hier jeudi 22 septembre 2022 à Cotonou. C’est le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui qui a conduit la cérémonie en présence d’acteurs non étatiques et de partenaires techniques et financiers.
Bidossessi WANOU
Avec un apport de près de 30% au Produit intérieur brut du Bénin, le secteur agricole occupe une place de choix et mérite des investissements plus structurants. Ainsi, les investissements publics et privés destinés à renforcer la production agricole devraient s’aligner sur les objectifs de l’Etat et concorder avec le cadre réglementaire. C’est ce qui justifie un Plan National d’Investissements Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN).
Ledit document qui s’inscrit dans la planification décline le Plan Stratégique de Développement du Secteur agricole (PSDSA) sur la période 2022-2025 et constitue le cadre d’internalisation et d’opérationnalisation des priorités du PAG 2021-2026. « Cadre de planification et de coordination stratégique pour le secteur de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche-aquaculture et la sécurité alimentaire, le PNIASAN a pris en compte les préoccupations, les acquis, les besoins additionnels de financement à couvrir pour assurer l’investissement dans le secteur agricole et son fonctionnement sur la période 2017-2021 », a précisé Gaston Cossi DOSSOUHOUI, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche à propos de la deuxième génération du PNIASAN.
Sa mise en œuvre a favorisé une amélioration des rendements de productions végétale, animale, halieutique et aquacole, une meilleure coordination des interventions dans le secteur, un financement accru des chaînes de valeurs, la réalisation du recensement national de l’Agriculture et les enquêtes de statistiques agricoles. Environ 890 milliards ont été mobilisés au cours de la période concernée, ceci malgré les impacts liés à la fermeture des frontières du Nigéria et la pandémie de la Covid-19. En raison du contexte de la 3è génération, la reprise post-Covid-19 et le conflit russo-ukrainien qui a des répercussions sur l’économie mondiale, le nouveau plan devra s’accorder avec le PSDSA 2022 -2026 et plus particulièrement le Programme d’Actions du Gouvernement 2021-2026.
C’est à juste titre que des chantiers tels que la sédentarisation, la restructuration des fermes d’État, le renforcement de la disponibilité et de l’accessibilité aux intrants et aliments animaux et halieutiques, les plantations et grandes cultures, les aménagements hydroagricoles avec maîtrise totale d’eau, la mécanisation agricole, la prise en compte des objectifs des zones économiques spéciales (ZES) en matière de développement de l’agro-industrie, l’organisation autour des filières pour leur contribution au financement des priorités, le renforcement de la résilience des exploitations et entreprises agricoles, la valorisation des investissements du PAG 1 y ont été pris en compte. Pour l’atteinte des objectifs, les PFT restent mobilisés aux côtés du Bénin. Chef de file des PTF du secteur agricole, Jean HUCHON, a suggéré des approches susceptibles de faciliter la mobilisation des ressources à travers la mise à jour des indicateurs du secteur, la gestion durable des terres et l’agro écologie. C’est donc conscient de ces différents défis que le comité d’élaboration du PNIASAN 3ème génération a été installé.
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