Au titre du mois de mai 2023, la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a rendu public l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC). Dans ce rapport, on note une hausse des prix au Bénin, contrairement à certains pays de l’Union.
S.T.
Si au cours des mois précédents, il a enregistré les plus faibles taux d’inflation dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), le Bénin, d’après l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) de mai 2023, connaît une hausse de ses prix à la consommation. D’après la note d’analyse du mois de mai 2023 publiée par la Commission de l’Uemoa, au Bénin, en mai 2023, le niveau de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation est passé de 109,3 à 110,7. Comparativement à février 2023 et à mai 2022, l’indice a respectivement baissé de 1,1% et augmenté de 3,6%. La variation mensuelle de 1,2% de l’indice global en mai 2023, indique la note, est marquée par la hausse des prix des produits des fonctions : « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (2,7%), « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (1,0%), « Restaurant et hôtel » (0,9%) et « Biens et services divers » (0,2%).
D’après le rapport de la Commission de l’Uemoa, l’analyse de la variation en glissement annuel du niveau général des prix indique que selon la volatilité, la hausse des prix est observée dans toutes les rubriques avec 13,8% pour les produits de l’énergie et 5,4% pour les produits frais. L’inflation sous-jacente s’est établie à 1,9% pour ce mois de mai 2023. Au regard de l’origine des produits, la montée du niveau global des prix provient de l’augmentation du niveau des prix des produits locaux de 4,0% et des prix des produits importés de 2,9%. Par rapport aux secteurs de production des biens et services, la montée des prix fait essentiellement suite à l’accroissement des prix des produits du secteur secondaire (5,6%) et dans une moindre mesure de ceux des secteurs primaire (4,1%) et tertiaire (2,2%). Lorsqu’on s’intéresse au niveau des prix selon la durabilité des produits, on note que la hausse est ressortie aussi bien au niveau des biens non-durables (5,3%), des biens semi-durables (2,1%) que des biens durables (0,7%).
Sur la période sous revue, la hausse du niveau des prix en glissement annuel est principalement imputable à la montée du niveau des prix des fonctions « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (3,1%), « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (8,0%) et « Transport » (7,1%), « Restaurant et hôtel » (1,7%) et « Biens et services divers » (4,2%). Une analyse au niveau des postes de consommation d’où émane cette montée du niveau des prix, révèle principalement les poissons et autres produits séchés ou fumés (21,2%), les poissons frais (6,3%), les huiles (13,3%), les légumes frais en fruits ou racine (10,1%) et les laits infantiles et farines lactées pour bébé (13,8%) pour la première fonction de consommation. En ce qui concerne les autres fonctions, l’impulsion de la hausse découle essentiellement des combustibles liquides (27,2%), combustibles solides et autres (24,2%), carburants et lubrifiants (10,7%) et transport routier de passagers (8,2%). Notons toutefois la baisse du niveau des prix des céréales non transformées de 4,1% sur la période mentionnée plus haut. En moyenne annuelle, le taux d’inflation en mai 2023 est de 2,1% soit une augmentation de 0,3 point de pourcentage comparativement au mois précédent.