Le Conseil des Investisseurs Privés au Bénin (CIPB) et l’Agence francophone pour l’intelligence artificielle (AFRIA) ont précédé à la signature d’une convention de partenariat le jeudi 21 avril 2022 à Cotonou. C’est lors d’un atelier-débat organisé dans le but d’informer le secteur privé sur la question de la sécurité des données et les implications pour les entreprises.
Félicienne HOUESSOU
Le Système d’Information d’une entreprise est devenu stratégique, sa sécurité est primordiale. Cependant, les données doivent être disponibles à tout moment pour faciliter la bonne gestion, l’accès au financement et autres services de développement. C’est pourquoi, l’atelier conjoint de l’AFRIA et du CIPB a été placé sous le thème ‘’la sécurité des données des entreprises : enjeux juridiques et économiques’’. Dans sa communication, Arnaud Tessalonikos, de l’Association Française de Prévention des Risques Numériques (AFPRN) a fait savoir que signaler les attaques, c’est bloquer les pirates et mettre à nu leur mode opératoire. A l’en croire, la sécurisation des données concerne toutes les entreprises, toutes les institutions, toutes les organisations, quel que soit leur secteur d’activités, leur domaine d’intervention. Et donc il faut prévenir les risques et les menaces pour réparer au besoin lorsqu’il y a des attaques, ou bien pour contre-attaquer les cybercriminels. Pour cela, il faut constamment améliorer le dispositif sécuritaire de son entreprise. Les contenus sensibles des entreprises attisent les convoitises des hackers dans un but d’usurpation d’identité, celle-ci ayant pour objectif de réclamer des sommes d’argent, de manipuler des personnes, ou simplement de mettre à mal l’organisation. Les cyberattaques contre les entreprises deviennent des outils au service de la fraude en permettant de récupérer des informations de valeur. C’est pourquoi, Arnaud Tessalonikos, n’a pas manqué de passer en revue, des pistes de solutions pour renforcer la sécurité informatique dans les PME. Entre autres, la sécurisation du périmètre du réseau, la surveillance du réseau, le contrôle des accès, la gestion des codes d’accès et la protection des données.
« Je suis agréablement surpris de voir l’intérêt des gens pour l’intelligence artificielle. Nous sommes à l’heure du digital et il faut vraiment pouvoir profiter des innovations pour développer les entreprises », a indiqué Mélaine Olouman-Aquereburu de l’Agence pour le développement du numérique. Pour le Président de l’AFRIA, la sécurité des données est tout un processus d’amélioration continue qui n’est pas gagné d’avance. Mais, dira-t-il, il y a déjà une prise de conscience au niveau africain et au niveau du Bénin. Au nom de cet objectif d’intérêt général qui réunit le CIPB et l’AFRIA, les deux partenaires ont signé une convention de coopération. Selon le président du CIPB, Roland Riboux, l’objectif de cet engagement est de favoriser une contribution technique et efficace du secteur privé au Groupe de travail numérique (GTN). Ce nouveau défi, à en croire le président, se traduira par plusieurs activités conjointes en faveur des entreprises du Bénin. Le GTN se veut un creuset d’études et de propositions de solutions aux difficultés liées au numérique et qui entravent l’épanouissement du Secteur Privé.