Kennedy Agyapong, homme politique ghanéen estime qu’on ne saurait parvenir à la richesse rien qu’avec la politique. Selon l’homme, tous les politiciens riches ont dû voler.
Falco VIGNON
« Tous les politiciens riches sont des voleurs, y compris moi », c’est à tout le moins la conviction de Kennedy Agyapong, député ghanéen. Averti du fonctionnement de la sphère politique, il n’a pas exclu lui-même. En effet, à se contenter de ses revenus de politique, ou à faire la politique en toute honnêteté, aucun homme politique ne serait riche. « Quand ils arrivent (au pouvoir ndlr), après leur campagne, regardez les chaussures, les baskets, tous les vêtements qu’ils portent, en arrivant et quand ils deviennent ministres et ils partent, regardez les manoirs qu’ils ont », a avancé le représentant d’Assin Central au parlement ghanéen, lui qui était un homme d’affaires avec un portefeuille diversifié avant d’entrer en politique. Actuellement président de la commission de la défense et de l’intérieur du Parlement ghanéen, Kennedy Agyapong ne s’est pas exclu de cette catégorie. Les politiciens, a-t-il confessé, n’hésitent pas à puiser dans les ressources publiques pour leur aisance. Une déclaration qui convainc bien s’il en est encore besoin de la toge de « voleur » qu’il fait porter aux politiques riches sans exclusion. La réalité notamment dans les pays africains est que les politiciens s’octroient des salaires mirobolants et des scandales financiers les éclaboussent quand ils quittent les affaires. Cette facilité des politiques à dégager une forte aisance même au-delà de leur règne a fait même que beaucoup nourrissent des ambitions politiques en raison des profits à se faire et non véritablement pour se mettre au service de la masse ou des mandants comme on peut l’imaginer. Chacun entend venir se faire la part belle, malgré le criard retard en matière de développement qui les émeut à peine.