Le gouvernement béninois vient de sortir une nouvelle carte à la tête de la Caisse autonome d’amortissement (CAA). Arsène Mahougnon DANSOU est nommé Directeur général à la faveur du Conseil des ministres tenu le mercredi 17 Octobre 2018 à Cotonou.
La Caisse autonome d’amortissement (CAA) est à son troisième Directeur général, après deux ans et demi de gouvernance par le régime de la Rupture et du Nouveau départ. Arsène Mahougnon DANSOU serait l’oiseau rare tant recherché pour une gestion efficace et efficiente de la dette publique et de la mobilisation des ressources pour les projets du gouvernement du Bénin. Sa nomination a été prononcée ce mercredi 17 octobre 2018 par le Conseil des ministres. Arsène Mahougnon DANSOU succède ainsi à Dieudonné DAHOUN qui, nommé le 25 octobre 2017, a été démis de ses fonctions pour légèreté dans la gestion du dossier qui devrait faire bénéficier au Bénin, un financement de 114,76 milliards de la part de la Banque Islamique de Développement (BID). Dieudonné DAHOUN avait remplacé Gilles GUERRARD dont la nomination avait suscité ASSEZ de polémique car elle était survenue à une période où la proposition de loi sur les collaborateurs extérieurs était à l’ordre du jour. Discrètement nommé par le président Patrice TALON lors de la séance ordinaire du Conseil des ministres le jeudi 6 avril 2017, Gilles GUERRARD s’est retiré de la direction générale de la CAA avec la même discrétion sans tambour ni trompette. Une nouvelle page s’ouvre donc à la Caisse autonome d’amortissement du Bénin avec l’arrivée d’Arsène Mahougnon DANSOU pour assurer la viabilité de la dette publique car, le gouvernement, entend maintenir son montant en valeur actualisée nette au plus à 50% du PIB, comme le stipule le Mémorandum de Politiques Économiques et Financières pour la période 2017–2019 transmis au Fonds monétaire international (FMI) en mars 2017. Maintenir la dette publique à ce seuil permettra à l’Etat béninois d’augmenter substantiellement les dépenses en capital tout en limitant largement le risque de crise financière auquel le pays pourrait faire face. Dans cette optique, une analyse de la viabilité de la dette sera effectuée régulièrement. Cet exercice inclura une analyse des risques budgétaires liés aux PPP, la dette des entreprises publiques après audit et évaluation, ainsi que les garanties émises par l’Etat en leur faveur. Dans l’optique de réduire le poids du service de la dette de court terme sur les finances publiques, le gouvernement cherchera à augmenter la maturité des financements auxquels il a recours pour financer son important programme d’investissement.
Joël YANCLO