Le secrétaire général Adjoint du gouvernement et porte-parole du gouvernement, Léandre Wilfried HOUNGBÉDJI, le ministre d’Etat Romuald WADAGNI et son homologue Benjamin HOUNKPATIN de la santé étaient face à la presse hier mercredi 15 juin 2022 pour éclairer l’opinion publique sur la gestion des fonds Covid-19.
Falco VIGNON
Au cœur des débats, les polémiques entretenues autour du rapport provisoire de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds COVID-19. Il s’était donc agi pour les conférenciers de fournir dans un premier temps des explications techniques preuve à l’appui sur ce rapport querellé et ensuite de se prononcer sur le rapport définitif de la même Cour des comptes quand bien même il n’y a aucune anomalie sur la chaîne des dépenses effectuées.
Le conférencier principal en la personne du ministre d’État chargé de l’économie et des finances dans ses propos liminaires qui viennent juste après une brève introduction du Porte-parole du gouvernement précise afin que tout le monde le sache que l’audit sur la gestion des fonds Covid-19 a été de sa propre initiative pour coller à la vision de son chef qui prône la transparence et la bonne gouvernance des affaires publiques avant de se prononcer sur deux chiffres qui sont revenus plusieurs fois au cours de ses propos liminaires. Il s’agit des chiffres : 453 milliards et 317 milliards. Selon les explications du ministre d’Etat, Romuald WADAGNI qui s’est référé tout au long de ses démonstrations à certaines dispositions du rapport de la même Cour des comptes, le chiffre 453 milliards de FCFA à l’incompréhension de beaucoup n’étant pas le montant total des dépenses effectuées dans le cadre de la gestion du Covid-19 serait à coup sûr à l’origine des interprétations diverses dans les médias et sur la toile. Ce montant inscrit dans le rapport provisoire de la cour des comptes représente en fait le total des dépenses déjà effectuées et les dépenses prévisionnelles qui n’avaient pas été encore effectuées avant l’audit. Alors pour le conférencier principal, il n’est pas possible de justifier une dépense qu’on n’a pas encore effectuée. Pour se faire plus clair , l’argentier national illustre comme suit : « Si j’estime que pour une activité, je dois dépenser 100 francs et qu’à la fin du jour je dépense 25 francs, pour me contrôler, on ne peut que le faire par rapport aux 25 francs dépensés et non sur les 75 francs d’économie ». C’est visiblement ce qui a échappé aux auditeurs de la Cour des comptes mais qui a été expressément corrigé à la fin du rapport car la Cour elle-même a finalement reconnu que le montant total dépensé s’élève à 317 milliards. La vérité est que beaucoup ont considéré le début assez confus de ce rapport pour faire des interprétations insidieuses. Sur la question, il faut retenir que le montant des 317 milliards reste le montant effectivement dépensé et certifié par la Cour des comptes. Mais fondamentalement ce qui prête à confusion et donne libre cours à la polémique autour de la question c’est la présence de ce montant dans le rapport provisoire de la même Cour.
Communiqué de la Cour des Comptes