La troisième plus grande ville du Bénin en population après Cotonou et Abomey-Calavi, est depuis un certain temps dans un élan de modernisation sans précédent. Cependant, les populations de Djougou semblent ne pas être prêtes à s’adapter aux nouvelles exigences liées à la métamorphose que subie cette ville. Djougou continue en effet, de donner l’impression d’un gros village avec une sale habitude qui persiste. Il s’agit de la divagation des bêtes. Longtemps décrié, le phénomène de divagation des animaux dans la Cité carrefour, défie les autorités communales.
Djougou, en plus d’être la troisième ville du Bénin en matière de population, est une ville carrefour à six sorties internationales. Compte-tenu de ses titres, cette ville mérite de présenter certaines caractéristiques qui lui feront mériter son rang. De plus, depuis l’avènement du maire Abdoul-Malik Séïbou, elle a pris l’allure d’une ville phare, rayonnante et attrayante. La Cité carrefour a désormais les caractéristiques d’une grande et belle ville sauf qu’un phénomène a la peau dure et persiste. Il s’agit de la divagation des animaux. Dans les rues de Djougou, la circulation des usagers est toujours perturbée par des cabris, des moutons et même des chiens. Ces bêtes disputent les routes avec les motocyclistes et les conducteurs de véhicules. Cette situation est une source de graves accidents de circulation. C’est à croire que les propriétaires de ces animaux continuent de lancer un défi à l’endroit de l’autorité en charge de mener cette lutte. Ces propriétaires amènent les bêtes à défier les humains. Plusieurs cas d’accidents de la circulation ont mis en cause ces bêtes qui détruisent également les plants d’arbres mis en terre le long des terres pleins centraux.
Le maire Abdoul-Malik Séïbou à la tête de la commune de Djougou, ne cesse de déployer des efforts colossaux pour assainir la ville. Mais ses efforts sont sapés par ces animaux domestiques tueurs silencieux de la route. Malgré les communiqués-radios diffusés sur les ondes des deux radios de la ville qui invitent les populations à garder leurs bêtes dans des enclos, ces propriétaires de bêtes récalcitrants font toujours la sourde oreille.
Selon le directeur de la gestion urbaine de la mairie de Djougou, la phase de sensibilisation suit toujours son cours et la phase répressive va suivre car toutes les dispositions sont en train d’être prises et les contrevenants s’exposeront à des sanctions prévues par la loi. Justin Sarè invite donc les propriétaires des bêtes en divagation dans les rues à se mettre en règle pour ne pas subir les rigueurs de la loi.