Le Forum international de l’intermédiation du numérique et de l’innovation (FONI) aura lieu les 28 et 29 avril à Lomé. Au menu, le rôle de l’intermédiation bancaire et financière et des fintech pour une meilleure inclusion financière.
Bidossessi WANOU
Dans un contexte de révolution numérique et d’émergence de fintech, la tâche de l’intermédiation dans les banques et le secteur financier se reconfigure. Il y a lieu de redéfinir les procédés à la faveur de l’accélération de la digitalisation du fait de la pandémie du coronavirus. Ce sont, entre autres, les raisons qui ont motivé le Forum international de l’intermédiation du numérique et de l’innovation (FONI) qui permettra d’échanger sur l’impact des activités d’intermédiation bancaire/financière et la fourniture de services technologiques et de paiements dans les dynamiques d’inclusion financière et le financement du secteur privé régional, indiquent les promoteurs. Au fait, « le numérique est devenu un volet important de toutes les stratégies publiques, privées et la situation sanitaire actuelle a montré le rôle essentiel du digital. Dans un monde globalisé avec une population jeune, il faut construire des stratégies basées sur le numérique intégré au secteur des finances. C’est la thématique de ce Forum », a clarifié Bruce Eliza Ayeley intervenant à Afrik Créance, structure organisatrice qui officie dans l’intermédiation bancaire et non bancaire et de solutions de paiements numériques. Le FONI est conçu en effet pour être une plateforme de dialogue et de concertation avec les différentes autorités de régulation des secteurs bancaires, financiers, des assurances et plus particulièrement des télécommunications ainsi que tous les acteurs des dits secteurs (Administrations, banques, Société de Gestion et d’intermédiation, Etablissements financiers et de paiement, Institutions de microfinance, fournisseurs de solutions et de technologie, prestataires de services, Fintech, organismes, secteur privé, et structures connexes. En s’appuyant sur les effets des crises successives, notamment celle de 2008, on note un renforcement de la réglementation financière internationale ex-post, plus contraignante et conduisant à un développement d’une activité de «banque de l’ombre » ou de « banques parallèles». Le développement exponentiel de monnaie électronique ces dernières années reste également un enjeu qui impacte les pratiques bancaires et mérite qu’on y réfléchisse en profondeur. Ainsi, au FONI 2022, il est prévu des échanges sur le dispositif conventionnel, légal et réglementaire de la protection des consommateurs des produits et services financiers. Des orientations pertinentes seront définies pour le renforcer. C’est donc un rendez-vous capital qui aboutira à une redynamisation de l’activité bancaire en pleine mutation en relation avec l’intermédiation.