La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a financé à hauteur de 23 milliards FCFA la réalisation de plusieurs infrastructures pour le compte de l’Université nationale des sciences technologie ingénierie et mathématiques (UNSTIM) d’Abomey et l’Université nationale d’agriculture (UNA) à Porto-Novo. Après avoir visité l’UNSTIM le mercredi 18 janvier 2023, le chargé de mission du chef de l’Etat, administrateur, Membre du Conseil de Gouvernance de l’AATB (Groupe de la BID) a initié une importante séance de travail avec les parties prenantes dans la réalisation des infrastructures à l’UNA le mercredi 1er février 2023.
Falco VIGNON
Les travaux de réalisation de plusieurs infrastructures notamment le rectorat et quelques bâtiments à l’Université nationale d’agriculture (UNA) de Porto-Novo démarrent bientôt. Lors de la séance de travail qui s’est tenue au rectorat de l’UNA mercredi dernier, les participants, sous le leadership du chargé de mission du président de la République ont résolu les difficultés existantes et balisé le terrain pour une exécution sans anicroche des travaux. Comme l’explique si bien le chargé de mission du président Patrice Talon, Dr Zul-Kifl Salami.
« L’objet de notre réunion, c’est d’apprécier un peu les problèmes qui se posent avec le maire et les autorités administratives et locales notamment, et essayer d’ajuster le planning, construire la feuille de route afin que le projet soit mis en orbite le plus rapidement possible et que l’objectif soit atteint à l’horizon de 15 à 16 mois. C’est le travail que nous avons fait aujourd’hui. Un travail très fouillé. Une planification extrêmement fine. Nous savons ce qui doit se passer à partir de maintenant, demain jusqu’au 16 mars. Donc nous partons d’ici en sachant que ce projet va effectivement démarrer ».
Les travaux seront réalisés par le groupement S2AP/ACL.
Après une séance de travail au cours de laquelle tous les goulots d’étranglement ont été levés, le ministre d’Etat Dr Zul-Kifl Salami a conduit la délégation sur le site identifié pour abriter les infrastructures de l’UNA. « Vous ne pouvez pas parler d’un projet sans venir sur le terrain. C’est le terrain qui commande. Lorsque vous arrivez sur le terrain, vous avez une lecture plus pragmatique et efficace des problèmes qui se posent et de la construction des solutions. Donc séance tenante avec le maire, le chef quartier et autres, nous avons expliqué aux populations que c’est un projet qui concerne le Bénin et plus particulièrement la population de Louho.
Leur coopération a été immédiate. Par cette pédagogie que nous avons développée, ils ont compris l’importance et la portée de ce projet. Donc, nous estimons que c’est un ingrédient de plus qui permettra la réalisation de ce projet dans les délais les plus courts. Les incidences seront multiples. Création d’emplois pour les jeunes ; création d’activités génératrices de revenus pour les femmes ; c’est un projet qui apportera plus de prestige à la ville de Porto-Novo qui historiquement est une ville académique », a-t-il expliqué.
Le maire de Porto-Novo et le recteur de l’UNA jouent leur partition
Les autorités locales notamment le maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty, ont pleinement joué leur partition dans la résolution des difficultés que rencontrait la réalisation des travaux de l’UNA. C’est ce qu’a expliqué le maire Charlemagne Yankoty : « Le site que nous venons de visiter est un site que nous avons identifié en remplacement de celui de Lokpodji qui s’est malheureusement révélé inapte à recevoir de telles infrastructures. Après prospection, nous avons identifié ce domaine-ci à Louho qui s’étend sur 28 hectares. Comme on ne peut pas tout donner, nous avons souhaité qu’on prenne ce qu’il faut pour recevoir les infrastructures de l’Université nationale d’agriculture. C’est un domaine qui a assez de terres fermes et facile d’accès. Avec l’Acise (Agence pour la construction des Infrastructures du secteur de l’Education, Ndlr) on verra dans quelle mesure enclencher la procédure de déclaration d’utilité publique de la zone, avec les cabinets de géomètres, l’IGN et toutes les structures concernées sans oublier les populations notamment les personnes à dédommager en son temps. La mairie prendra toutes les dispositions pour que les décisions subséquentes soient prises au niveau du conseil pour permettre à ce projet d’avancer. Porto-Novo c’est la capitale, malheureusement sans université digne du nom. La première nous a échappé à cause de certaines difficultés. Or, Porto-Novo est une ville académique qui, au fil du temps a perdu cette noblesse que le président de la République essaie de restaurer. Vous comprenez avec moi que je ne peux qu’être heureux d’accueillir une pareille construction puisqu’il n’y a pas de développement sans l’éducation. Encore qu’il s’agit de l’université d’agriculture qui est aujourd’hui un secteur phare du développement de notre pays, ce qui laisse présager de toute la joie du conseil municipal d’accueillir cette infrastructure ».
Le recteur de l’UNA, Bruno Djossa, n’a pas caché sa satisfaction et est désormais sûr de ce que les travaux démarreront bientôt et seront bien exécutés. « Nous sommes très impatients de voir ce projet aboutir puisque nous sommes encore en location actuellement. Ce lancement vient nous mettre du baume au cœur. C’est un projet qui est en gestation cela fait un bout de temps et il fallait ce coup d’accélérateur que constituent la séance de travail et la visite du chantier qui ont eu lieu ce jour pour servir de catalyseur au processus de réalisation de ces infrastructures au profit de l’Université nationale d’agriculture. Nous avons vu les acquis de la visite du ministre d’Etat Dr Zul-Kifl Salami le mercredi 18 janvier 2023 à l’UNSTIM d’Abomey et nous étions impatients de recevoir sa délégation. Parce qu’après la séance de travail avec lui, tout est clair dans la tête de chaque partie prenante qui sait quoi faire et dans quel délai. Surtout avec la forte implication de la mairie, nous sommes rassurés de ce que le démarrage est effectif et bientôt nous pourrons jouir de ces infrastructures. Ce que je retiens, c’est que maintenant il y a un planning fixe avec des deadlines et chacun sait ce qu’il doit faire. Je crois que ce projet a vraiment pris corps, nous allons commencer par décompter le temps et observer chaque acteur », a-t-il fait savoir.
Pour finir, le ministre d’Etat Dr Zul-Kifl Salami a manifesté sa reconnaissance envers tous ceux qui travaillent à la réalisation de la vision du président Patrice Talon. « Je remercie le chef de l’Etat pour sa vision car tout ce travail n’est permis parce qu’une vision très claire a été lancée par le chef de l’Etat. Et cette vision, lorsqu’elle est claire, l’accompagnement devient facile pour tout le corps social. C’est ce que nous sommes en train de faire et nous avons la certitude que ce projet va réussir à la satisfaction du chef de l’Etat et des bailleurs de fonds notamment les fonds arabes qui observent l’utilisation des ressources financières qu’ils mettent à notre disposition ».