Les BRVM Investment Days ont été lancés mardi 08 avril 2025 à Londres par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). La deuxième journée a été marquée par deux tables rondes sur la Finance durable et la Finance islamique animées par une vingtaine d’experts de haut niveau du GGGI, FCDO, UKEF, ORI PARTNERS, Fineopolis, IFAAS, LES ;etc. A cette occasion, l’importance de la finance verte a été passée au peigne fin.
La finance verte fait référence aux activités financières et aux investissements qui soutiennent la durabilité environnementale, la résilience climatique et la transition vers une économie à faible émission de carbone. Elle englobe une gamme d’instruments financiers, notamment les obligations vertes, les prêts liés à la durabilité et les fonds d’investissement axés sur le climat, qui orientent les capitaux vers les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’agriculture durable et les projets d’adaptation au climat. La finance verte s’aligne sur les principes de l’investissement environnemental, social et de gouvernance (ESG), garantissant que la croissance économique ne se fait pas au détriment de la planète.
En Afrique, la finance verte gagne du terrain alors que le continent est confronté à d’importants défis climatiques, notamment la sécheresse, la désertification et l’élévation du niveau de la mer. Les gouvernements et les institutions financières se tournent de plus en plus vers les obligations vertes pour financer des infrastructures durables, comme les projets d’énergie solaire au Maroc, les efforts de reforestation au Kenya et l’agriculture résiliente au climat en Afrique de l’Ouest.

La Banque africaine de développement (BAD) a également joué un rôle central dans la mobilisation du financement climatique par le biais d’initiatives telles que le Programme africain d’obligations vertes.
Alors que l’Afrique cherche à concilier croissance économique et responsabilité environnementale, la finance verte devient un outil essentiel pour attirer les investissements, encourager l’innovation et assurer la durabilité à long terme. Les investisseurs mondiaux accordant la priorité aux projets respectueux du climat, les pays africains qui adoptent la finance verte seront mieux placés pour accéder aux financements, atténuer les risques climatiques et construire des économies résilientes pour les générations futures.Un cadre réglementaire a été mis en place dans ce cadre par l’AMF-UMOA. Depuis lors 160 milliards d’obligations thématiques ont été levés suivant le détail ci-dessous : 80 milliards d’obligations vertes ; 70 milliards d’obligations durables ; 10 milliards d’obligations du genre et 36 milliards d’obligations sociales.