Alors que la Confédération africaine de football (CAF) vient d’attribuer la Ligue des Champions 2018-2019 à l’Espérance Tunis, le WAC Casablanca a décidé de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Énième rebondissement d’un feuilleton qui semble ne pas avoir de fin.
Dimanche soir, la CAF annonçait officiellement que la Ligue des Champions 2018-2019 était définitivement attribuée à l’Espérance Tunis, après une série de péripéties débutées lors de la finale retour, le 31 mai dernier. Mais le WAC Casablanca a décidé de ne pas en rester là. Saïd Naciri, le président du club marocain, l’a confirmé à Jeune Afrique mardi matin. « Nous avons dix jours pour le faire, mais c’est déjà acté. Nous devons encore régler quelques détails avec notre avocat avant de déposer le dossier devant le TAS », a expliqué le dirigeant.
Naciri estime que son club, dans cette affaire, « est victime et doit faire valoir ses droits ». « C’est aussi parce que nous avons bon espoir que nous avons décidé de saisir le TAS », ajoute-t-il. Ce ne sera jamais que la deuxième fois que le WAC se tourne vers la juridiction suisse dans ce dossier. Au mois de juillet, la CAF avait décidé de faire rejouer la finale retour (1-1 à l’aller) sur terrain neutre.
Le match avait été interrompu suite à l’annulation d’un but marocain, alors que les Tunisiens menaient 1-0, et après que les joueurs du WAC, ayant constaté que l’assistance vidéo ne fonctionnait pas, ont quitté la pelouse de Radès. Après près de quatre-vingt-dix minutes de palabres et le refus des Wydadis de reprendre le jeu, l’arbitre gambien Bakary Gassama avait sifflé la fin de la récréation, et Khalil Chammam, le capitaine espérantiste, s’était même vu remettre la coupe.
Le Comité exécutif de la CAF était ensuite revenu sur sa décision, annonçant vouloir faire rejouer la finale retour sur terrain neutre. L’Espérance et le WAC avaient saisi le TAS, lequel avait déclaré le Comex incompétent et demandé à la CAF de faire trancher le litige par une autre commission (la commission de discipline). Celle-ci avait déclaré l’Espérance vainqueur. Du côté de Tunis, la nouvelle démarche du WAC n’est pas vraiment une surprise. « Naciri est dans son rôle, il veut défendre son club jusqu’au bout, par rapport aux supporters notamment, assure un dirigeant de l’Espérance sous couvert d’anonymat. Au moins, ceux-ci diront qu’il a tout tenté. Mais on sent bien que le WAC est de plus en plus seul dans cette affaire, il n’est plus vraiment soutenu par Fouzi Lekjaa, le président de la fédération marocaine. Surtout depuis qu’il fait partie du comité exécutif de la CAF. Pour nous, l’affaire est réglée. »