Le bulletin mensuel des statistiques de décembre 2019 de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) montre qu’en décembre 2019, les prix de ventes des fruits et légumes au Bénin et dans d’autres pays de l’Union économique et monétaire ont chuté.
Abdul Wahab ADO
Sur la base des données officielles, en décembre 2019, il y a une décrue des prix des fruits et légumes au Bénin et au Togo, en rapport notamment avec la baisse de la demande induite par les difficultés d’écoulement de ces produits à la suite de la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Nigeria. C’est ce qu’indique, le bulletin mensuel des statistiques de décembre 2019 de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest. Le rapport fait savoir aussi que qu’il y a une remontée du prix de l’essence vendue en vrac au Bénin et au Togo induite par la fermeture de la frontière nigériane sus-évoquée, conjuguée à un renchérissement de l’essence à la pompe relevé au Sénégal et au Togo. Par ailleurs, il a été relevé une hausse des prix des services d’entretien et de réparation de logement au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, ainsi que de combustibles solides au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo. Il faut remarquer que la publication du rapport de la BCEAO a permis d’apprécier les conséquences économiques de la fermeture des frontières nigérianes sur ses pays voisins dont le Bénin.
L’inflation est ressortie à moins de 0,5% dans les pays de l’Uemoa
Les données officielles, dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), le taux d’inflation est ressorti, en glissement annuel, à moins de 0,5% à fin décembre 2019, comme à la fin du mois précédent. Le maintien en territoire négatif, en rythme annuel, du niveau général des prix est essentiellement imputable à la poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l’Union. En particulier, une baisse des prix des céréales locales est observée dans les pays sahéliens enclavés, atteignant, pour le mil, 13% au Burkina ainsi qu’au Mali et 5% au Niger et pour le maïs, 17% au Niger, 12% au Mali et 8% au Burkina. Cette évolution serait en lien avec le bon approvisionnement des marchés induit par la hausse de la production de la campagne agricole précédente. Les ventes à prix modérés par les organismes publics et les distributions gratuites par les structures humanitaires dans certaines régions du Sahel ont également contribué à accentuer la dynamique baissière. Il est noté dans le bulletin de décembre 2019 de la BCEAO que l’indicateur du climat des affaires dans l’UEMOA est resté au-dessus de sa moyenne de longue période à 100,2 en décembre 2019, traduisant une perception optimiste des chefs d’entreprises sur l’évolution de la conjoncture dans l’Union. Par ailleurs, l’indice de la production industrielle a progressé de 3,8% en décembre 2019, en glissement annuel, après 4,9% en novembre 2019. Quant à l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail, il s’est inscrit en hausse de 2,1% en décembre 2019. L’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands est ressorti en baisse de 0,2%, en glissement annuel, en décembre 2019, contre 1,0% un mois plus tôt.