L’interpellation , l’interrogation et l’expulsion sans autre forme de procès ce lundi de Nathalie Yamb de la Côte d’Ivoire fait polémique. Pour bon nombre d’observateurs, la Côte d’Ivoire a déclaré une guerre ouverte contre les détracteurs du franc CFA.
Issa SIKITI DA SILVA
Bien qu’officiellement reprochée d’exercer une “activité incompatible avec l’intérêt national”, certains analystes pensent que le sort de Nathalie Yamb était déjà fixe depuis le sommet russo-africain, pendant lequel elle avait violemment critiqué le néo-colonialisme français, en particulier le franc CFA.
Les propos de la Suisso-Camerounaise avaient été mal accueillis par le gouvernement ivoirien, en particulier le président Alassane Ouattara dont le soutien et l’amour pour la France ne peuvent pas se monnayer dans une aucune bourse mondiale.
Cet attachement indéfectible du président Alassane Ouattara envers la France fait qu’aucun être humain n’a le droit de critiquer les méfaits du de la France-Afrique et du FCFA, une monnaie qui selon certains, n’apporte rien de concret aux populations des pays de la zone CFA.
Kemi Seba avait osé et reçu la foudre des autorités gouvernementales sur son dos, et ce n’était non seulement celles de la Cote d’Ivoire mais aussi celles du Togo voisin, du Sénégal et de la Guinée Bissau.
L’expulsion de Nathalie Yamb démontre une fois de plus que la plupart des gouvernants des pays francophones ont pendant toutes ces années sacrifié le bien-être et le développement de leurs populations, au profit des intérêts de la France et des élites africaines.
En expulsant Nathalie Yamb, la France, une de fois plus, gagne et confirme son influence sur l’Afrique francophone.
C’est une autre voix de la raison qui est ramenée au silence par les dirigeants africains qui ne tolèrent que personne ne jette une seule pierre sur la France, dont l’ombre colonial continue de planer sur une Afrique francophone pauvre, corrompue, mal gouvernée, sous-développée et rongée par la dictature.