Le projet de loi portant gestion de finances 2020 a été conçu par la Direction générale du budget (DGB) et mis en ligne sur le site internet du ministère de l’Economie et des finances, il y a quelques semaines. Il y est contenu un point relatif aux recettes des communes du Bénin de 2016 à 2018.
Falco VIGNON
Les recettes totales des communes sont passées de 62,3 milliards FCFA en 2016 à 79,4 milliards FCFA en 2018, soit une progression de 27,4%. A en croire les informations contenues dans le projet de budget de finances 2020, « cette hausse est principalement imputable à la progression favorable des transferts dont les communes ont bénéficié entre 2016 et 2018 ». Selon la même source, les transferts se sont accrus de 43,5% en passant de 31,0 milliards FCFA en 2016 à 44,5 milliards FCFA en 2018. Pour 2019, les recettes totales des communes s’afficheraient à 80,7 milliards FCFA. Le projet de loi de finances 2020 cite les résultats obtenus en mai 2019 par la Commission nationale des finances locales (Conafil) comme sources.
Le projet de finances 2020 a précisé que les données de 2018 peuvent connaître de légères modifications avec la disponibilité des comptes administratifs des communes adoptés par les préfets de département. « Celles utilisées ici sont produites à partir des bordereaux de développement collectés et traités par la DGTCP », a-t-on précisé. Ainsi, les données de 2019 seraient des prévisions.Une analyse plus détaillée des recettes de fonctionnement des communes en 2018 montre qu’elles sont dominées par les recettes propres. Ces recettes propres sont constituées majoritairement des impôts et taxes perçus par les communes et des produits des domaines et des ventes diverses.
Les dépenses de transfert sont principalement portées par les ressources allouées aux secteurs de la santé, de la décentralisation, des enseignements maternel et primaire, de l’environnement et de l’assainissement.
Évolution des dépenses des communes
Sur la période 2016-2018, les dépenses totales des communes ont affiché une baisse de 4,0% en s’affichant à 64,6 milliards FCFA en 2018 contre 67,3 milliards FCFA en 2016. Cette baisse est principalement induite par les dépenses de fonctionnement qui ont régressé de 20,6% sur la même période. L’analyse des dépenses de fonctionnement montre qu’elles sont affectées principalement aux dépenses de personnel (36,0%) et aux services extérieurs (27,4%). Au niveau des dépenses d’investissement, notamment celles réalisées sur le FADeC, elles sont majoritairement affectées aux dépenses sociales (éducation, santé et eau), à l’administration locale, à l’acquisition des équipements marchands et à la construction d’infrastructures socio-économiques de base.