La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) lance un emprunt obligataire de 25 milliards pour financer 7 projets dans l’Uemoa.
Joel YANCLO
Le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF), vient d’autoriser la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) à lancer un emprunt obligataire par appel public à l’épargne. L’objectif est de lever 25 milliards FCFA pour financer 7 projets dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, de l’hôtellerie et des services financiers au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et au Togo. Au total 2,5 millions de titres, de nominal 10 000 FCFA, qui écherront sous 7 ans, c’est-à-dire en 2026, sont émis. Les intérêts rémunérés au taux de 6,4% seront payés semestriellement ainsi que le remboursement du principal qui, quant à lui, interviendra avec différé de deux semestres. Pour cette opération dont le coup d’envoi a été donné le 28 mai dernier, le consortium formé par CGF BOURSE et la SGI-TOGO a été mandaté comme arrangeur et chef de file. Les souscriptions sont attendues jusqu’au 26 juin prochain, affiche Africabourse, un des membres du syndicat de placement accrédité pour cette opération. La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) est le bras financier de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui comprend quinze (15) Etats membres que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. La BIDC a pour mission de contribuer à la création de conditions permettant l’éclosion d’une Afrique de l’Ouest économiquement forte, industrialisée, prospère et parfaitement intégrée tant au plan interne que par rapport au système économique mondial, afin de profiter des opportunités offertes par la mondialisation. La Banque intervient notamment dans les domaines suivants : les infrastructures, le transport, l’énergie, les télécommunications, l’agriculture, le développement rural, le secteur social, l’industrie, les services (les services financiers, l’ingénierie financière, l’hôtellerie / le tourisme etc.). Les interventions de la BIDC se présentent comme suit : l’octroi de prêts à long, moyen et court terme, les prises de participation, l’octroi de lignes de crédit et la mise en place d’accords-cadres pour le refinancement, et les opérations et services d’ingénierie financière. A ce jour, la BIDC a approuvé le financement de 278 projets pour un montant d’un milliard quatre-vingt millions d’unités de compte (1,80 milliard UC), soit environ 2,5 milliards USD. Le capital autorisé de la Banque est d’un milliard d’unités de compte (1 milliard UC) équivalent à 1,39 milliard USD. La Banque est issue de la transformation, en 1999, de l’ex-Fonds de coopération, de compensation et de développement de la CEDEAO en un groupe bancaire dénommé Groupe de la BIDC.