La cherté de la vie prend de l’ampleur au fil des années. Les produits de première nécessité reviennent très chers et le citoyen lambda a de la peine à joindre les deux bouts. Une situation inquiétante ayant poussé ce dernier à se trouver des alternatives afin d’alléger ses dépenses. Parmi ces alternatives, le commerce des produits de seconde main fait figure d’exemple palpable à Parakou. Considérés autrefois comme étant précaires, les articles de seconde main sont très appréciés de nos jours pour plusieurs raisons.
Produits de seconde main, friperie, produits d’occasion, plusieurs appellations sont bonnes pour nommer ses produits selon le domaine d’utilisation. Que ce soit dans l’habillement, l’automobile, la quincaillerie ou autres objets de première nécessité, les secondes mains restent prisées de nos jours dans la ville de Parakou. Les marchés en sont bondés pour le plus grand plaisir des consommateurs.
Plusieurs raisons poussent ces derniers à opter pour ces types d’articles au détriment des plus neufs. La première est bien évidemment le prix qui revient moins élevé et abordable. Beaucoup privilégient désormais le coût à la qualité du produit. La qualité de ces articles de seconde main n’ayant justement rien à envier à celle des neufs, selon la majorité des vendeurs et acheteurs.
La deuxième raison reste l’assurance de se procurer un article résistant et performant. Beaucoup considèrent qu’un produit déjà utilisé est susceptible d’avoir une bonne garantie contre un produit neuf dont on ne connaît pas encore la capacité de fonctionnement.
Cette activité devient donc un tremplin pour de nombreux commerçants et acheteurs qui y trouvent pour leurs comptes. C’est le cas du sieur Emmanuel qui vend d’un peu de tout. Frigos, bicyclettes, meubles, cuisinières et pleins d’autres articles. Tous d’occasion, ces articles sont importés pour la plupart et sont à des prix très intéressants.
« Cette activité comporte plusieurs avantages. Je commande la plupart de mes marchandises de l’étranger. Ça passe par le port avant d’être acheminé ici. Au lieu de se rendre dans des magasins où le prix est très élevé, certains préfèrent venir ici. Les choses que je vends sont très en forme, souvent plus que les plus neufs », assure-t-il.
Un client rencontré sur les lieux adopte le même discours et témoigne également de la bonne affaire lorsque l’on opte pour les produits d’occasion. « Je n’achète plus des trucs neufs ça fait un moment. Je me suis rendu compte que ce qui est neuf n’est même souvent pas résistant comme ce qu’on vend ici. Mon téléphone, ma moto sont tous d’occasion et je ne m’en plains pas du tout », a-t-il affirmé.
Jouissant de sa notoriété auprès des consommateurs, le domaine des produits d’occasion comporte tout de même certains risques. Certains déplorent le fait que les articles soient des objets volés ou non réglementaires. L’activité jugée informelle demande un réaménagement de la part des autorités, selon les vendeurs.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU (correspondant Borgou Alibori)