Le chef d’Etat béninois, Patrice Talon, a reçu en audience hier, jeudi 20 juin 2019, une délégation de natifs de la commune de Tchaourou. Un consensus a, semble-t-il été trouvé au terme des échanges.
Falco VIGNON
Le président de la République a accédé à la demande de clémence formulée par les cadres, intellectuels et notables de la commune de Tchaourou. En effet, Patrice Talon l’a fait savoir :« c’est au peuple béninois que doit s’adresser ce message. Nous (les acteurs politiques, NDLR) devons être capables de demander pardon au peuple », a-t-il confié. Et pour ce faire, il « se fait leur porte-parole devant la nation pour demander pardon » avant de rassurer qu’il va œuvrer pour que cet épisode soit vite oublié, que la clémence soit effective à l’endroit de ceux qui ont mal agi, tout en préservant l’Etat. Déplorant les violences qui se produites à Tchaourou, il a fustigé le comportement de personnalités et autres acteurs qui ont pu encourager, instiguer ou commanditer ces agissements. Puis, avec gravité, il a indiqué que « … ce qui s’est passé à Tchaourou ne ressemble pas à nos enfants » (les enfants du Bénin, NDLR). Pour le président Talon, cela n’honore pas notre pays. Et il en a ressenti beaucoup de peine à l’en croire. Aussi a-t-il invité les acteurs, toutes tendances confondues, à se montrer capables d’oublier cette mauvaise passe pour œuvrer collectivement à rétablir le vivre ensemble. Le porte-parole de la délégation, l’ancien ministre Théophile Worou, a présenté une déclaration à laquelle le président Talon a répondu. Lire ci-dessous, l’intégralité de ladite déclaration qui est parvenue à notre rédaction.