Conformément au défi mondial qui vise à faire de l’eau potable, une denrée accessible à tous à échéance 2021, l’Etat béninoise prend de nouvelles mesures. C’est à la faveur du conseil des ministres d’hier, mercredi 08 mai 2019, qui a décidé de solliciter les services d’opérateurs privés pour administrer le service de production, gestion et distribution d’eau potable en milieux urbain au Bénin au profit du milieu rural.
Bidossessi WANOU
L’Agence nationale d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (ANAEPMR), c’est la toute nouvelle trouvaille du gouvernement pour approvisionner le milieu rural en eau potable afin de réaliser la prouesse d’accès pour tous à l’eau potable à l’horizon 2021. La déconcentration du service de production, de gestion et de distribution d’eau potable au Bénin est ainsi entamée, avec le volet rural qui fera l’objet d’une plus grande attention à l’avenir. Au fait, l’agence ainsi créée aura non seulement à se préoccuper de la maîtrise d’ouvrage mais aussi et surtout de la gestion durable du patrimoine hydraulique. Ce projet qui sera exécuté sous la coupole d’un partenariat public-privé conduira à la mise en affermage de ce service qu’a assuré jusque là l’Etat. Dès lors, une feuille de route est élaborée avec les partenaires techniques et financiers, laquelle prévoit en substance, la mise en place d’un cadre partenarial entre le gouvernement et les 74 communes bénéficiaires du programme d’investissement du sous-secteur de l’hydraulique en milieu rural et le lancement de l’élaboration des études préalables nécessaires à la mise en œuvre de l’affermage, y compris les dossiers de pré-qualification, les dossiers d’appel d’offres, les contrats d’affermage et les contrats de performance avec l’appui de consultants individuels regroupés au sein d’une Task-Force et financés par la Banque mondiale. Il faudra donc sélectionner les prestataires du projet de mise en affermage, ce qui est confié à une commission ad’hoc. C’est ainsi la consécration des efforts et démarches engagés par le gouvernement depuis bientôt trois ans avec l’appui des institutions internationales. Et loin d’une privatisation du service publique, ce processus s’inscrit dans la vision de l’Etat de rendre plus productif ce service et de le déconcentrer pour une meilleure satisfaction de tous les béninois. En témoigne le nombre de commune impacté par le projet, 74 sur les 77 au Bénin. Le développement durable et la prospérité partagée se précisent avec ce projet au Bénin, qui reste d’ailleurs une promesse de campagne du candidat Talon qui prend corps.