Démarrée depuis février 2020, la dématérialisation de l’administration publique reste une préoccupation majeure du gouvernement. Pour comprendre le quotidien des agents dans la mise en œuvre de ce projet, la ministre du numérique et de la digitalisation, Aurélie Soulé Zoumarou a visité, mardi 25 février 2022, les back-offices du Tribunal de Première Instance (TPI) de Cotonou ainsi que ceux de la Direction des affaires juridiques et du Foncier de la Mairie de Cotonou.
Sylvestre TCHOMAKOU
Projet phare du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) du Président Patrice Talon, l’administration intelligente (Smart Gouv), métamorphose le visage de l’administration béninoise, mais présente tout de même des défis à relever. Pour s’imprégner des avancées et faiblesses de ce système de gestion du service public, la ministre du numérique et de la digitalisation est allée toucher du doigt les conditions de travail des agents chargés de traiter les demandes de services publics en ligne. Consacrée aux back-offices des e-services : « casier judiciaire, certificat de nationalité et permis de construire », cette visite a permis à l’architecte de l’administration intelligente au Bénin, Aurélie Zoumarou, d’apprécier l’impact de la dématérialisation sur le travail des agents métiers auxquels sont affectées les demandes qui sont faites en ligne. Au Tribunal de Première Instance (TPI) de Cotonou où elle a commencé son périple, l’autorité ministérielle, après une séance de travail avec les équipes en charge des e-services « casier judiciaire et certificat de nationalité », a visité dans un premier temps, le back-office de l’e-service « Certificat de nationalité » qui fait partie des tous premiers e-services lancés avec le portail National des services publics, le 26 mars 2020. La demande peut se faire en ligne ou directement au tribunal. Dans les locaux de ce service, il est à noter que les échanges ont porté essentiellement sur l’amélioration du processus de délivrance du Certificat de nationalité, en vue d’éviter les cas de délivrance en retard du document aux requérants. C’est alors que le cap a été mis sur le back-office du « Casier judiciaire en ligne » ; un service actif sur le portail national des services publics, depuis le 29 juillet 2020. De l’exposé fait par les officiels en charge de ce service, depuis son lancement, plus de 130 000 demandes en ligne ont été traitées. La mise en ligne de ce service, a, et continue d’avoir un impact positif sur les citoyens qui n’ont plus à se déplacer vers leur commune de naissance pour faire leur demande de casier judiciaire. Face aux doléances des agents, quant au renforcement du débit de la connexion, la rapidité des plateformes, la ministre Aurélie Zoumarou a réitéré sa disponibilité ainsi que celle du gouvernement à mettre les moyens nécessaires pour porter ce projet à son top niveau.
La mairie de Cotonou, pas du reste
Jouant un rôle majeur dans la dématérialisation du « permis de construire » dans les mairies, notamment à Cotonou, la ministre a poursuivi son déplacement en visitant le back-office de l’e-service « Permis de construire » de la Direction des affaires juridiques et du Foncier de la Mairie de Cotonou. Lancé avant le portail national des services publics, via la plateforme permisdeconstruire.gouv.bj, cette première version ne permettait que de faire la demande en ligne. Le portail a permis de lancer une version plus aboutie permettant le paiement et la délivrance en ligne. Aujourd’hui la demande de permis de construire en ligne pour la commune de Cotonou se fait exclusivement en ligne. Les équipes, n’ont pas manqué d’exprimer leur joie par rapport à l’optimisation du processus et à la traçabilité induite. « Toutes les mairies ont besoin de connectivité, d’une bonne couverture internet. Mon équipe et moi allons rester disponibles pour trouver des solutions à vos problèmes », a assuré Aurélie Zoumarou, avant d’inviter les différentes parties prenantes à aussi jouer leur partition pour une parfaite administration intelligente au Bénin. Du reste, il est à noter que de promptes actions seront initiées dans les tout prochains jours pour satisfaire la doléance des agents des back-offices visités.