Le Forum Economique de Davos a fermé ses portes hier, jeudi 26 mai 2022 après son démarrage le dimanche 22 mai 2022. A cet important rendez-vous économique mondial, on note la participation de l’économiste Béninois, Young global leader du Forum Économique, Khaled Igué. Il était aux côtés des dirigeants africains invités pour la circonstance.
Falco VIGNON
Le prodige béninois, le banquier d’affaires Khaled Igué, a fièrement fait rayonner la République du Bénin lors de sa participation à l’édition 2022 du Forum économique de Davos. L’économiste béninois a participé à plusieurs séances de travail sur l’Afrique, aux côtés des dirigeants et personnalités du continent africain notamment le président du Rwanda Paul Kagamé, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, le président de la Namibie Hage Geingob, le président du Malawi Lazarus Chakwera, le président du Botswana Mokgweetsi Masisi, le vice-président de la Tanzanie Philip Isdor Mpango, le ministre d’Etat, chargé des ressources pétrolifères du Nigéria Timipre Marlin Sylva, le premier ministre de la Côte d’ivoire Patrick Achi, la secrétaire exécutive de la Commission Économique pour l’Afrique Vera Songwe, le ministre des Affaires étrangères du Rwanda Vincent Biruta, le ministre de la Coopération Internationale et de la Promotion du Partenariat Public-privé du Congo Denis Christel Sassou Nguesso, pour ne citer que ceux-là.
La participation de l’économiste béninois Khaled Igué à plusieurs séances de travail sur l’Afrique a permis au Bénin d’y être représenté, d’une manière ou d’une autre. Les sujets d’une importance capitale tels que la place du continent africain dans le monde post pandémie ou sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et ses enjeux ont été abordés. Pendant les échanges, que le monde entier a pu suivre en direct sur les plateformes du Forum Économique Mondial de Davos, Khaled Igué a relevé plusieurs points importants pour que le continent africain accède au développement. Il s’agit de renforcer le climat des affaires sur le continent africain, mobiliser l’épargne locale pour un effet levier avec les investissements directs étrangers et construire un agenda régional d’industrialisation du continent africain, entre autres.
Khaled Igué, Paul Kagame et Emmerson Mnangagwa pour une Zlecaf efficace
Dans son développement, le prodige béninois a d’abord rappelé, à juste titre, que les échanges intra-africains n’excédaient pas 20% de nos jours, alors qu’ils sont plus de 60% dans l’Union européenne. Il a rajouté que « si nous devons rendre la Zone de libre-échange effective et efficace pour qu’elle apporte de la valeur ajoutée, il faudrait que les produits échangés soient majoritairement produits sur le continent ». Ensuite il a relevé l’importance de créer des emplois pour la jeunesse pour créer du pouvoir d’achat. Khaled Igué a expliqué que l’Afrique a besoin de créer 10 millions d’emplois par an pour les 20 prochaines années. Pour finir, le banquier d’affaires béninois a insisté sur le besoin de construire des partenariats et des coalitions afin de favoriser le transfert de technologies et de compétences.
Dans le même ordre d’idées, le président du Rwanda Paul Kagamé a fait un important plaidoyer sur la nécessité pour les Africains d’assurer la sécurité de nos pays respectifs face aux défis du terrorisme. Il déplore le manque de collaboration entre pays africains. Il relève aussi l’inefficacité des dispositifs de la communauté internationale en Afrique centrale et dans la région des grands lacs depuis 20 ans. Paul Kagamé insiste sur la question du leadership des pays africains en période de crise notamment dans le cas de la pandémie de Covid-19. « Les pays africains ne peuvent pas croiser les bras pendant une pandémie et attendre qu’on leur offre des vaccins, ce n’est pas acceptable », a conclu Paul Kagamé.
Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, quant à lui, a émis le souhait de voir les sanctions sur son pays levées car celles-ci créent des contraintes assez fortes et pénalisent la population. Il a aussi émis le souhait et la volonté de moderniser l’agriculture car pour lui, le véritable enjeu de développement est la souveraineté alimentaire des pays africains dans les dix prochaines années. La question de l’investissement a été aussi au cœur des débats tout au long du forum, le besoin de changer le narratif sur l’Afrique, de changer la perception du risque a été au centre de plusieurs débats.