La production du gari est une activité qui occupe beaucoup de jeunes dans le département de l’Atacora à cause du projet manioc qui avait été exécuté dans les communes du nord Bénin. A travers cela, l’entrepreneuriat des jeunes de l’Atacora pourrait connaitre un essor si des actions sont menées pour donner une plus value à ce produit made in Bénin.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
La production du gari devient de plus en plus une activité dont le volume s’accroit dans le département de l’Atacora, notamment dans les communes de Kouandé, Toucountouna, Natitingou, Kérou et Ouassa Péhunco. En 2018, la semaine de l’entrepreneuriat des jeunes de l’Atacora a eu lieu à Natitingou du 20 au 23 septembre. Au cours de cette activité, les jeunes entrepreneurs de l’Atacora ont eu un débat sur la compréhension des taxes et de la fiscalité, la création et la gestion d’entreprise, la transformation agroalimentaire, l’initiation à l’intelligence fermière, l’initiation aux différentes techniques de culture hors sol, l’initiation au graphisme, les métiers du numérique, et surtout le dossier relatif à l’entrepreneuriat dans le secteur du tourisme. Mais à y voir de près, la question de l’entrepreneuriat agricole et la création d’une multitude d’entreprises agricoles pourrait permettre au département de l’Atacora de connaitre un boom dans le domaine de la création d’entreprise. La plupart des jeunes entrepreneurs agricoles qui produisent le manioc et ensuite la production du gari dans ces communes, ne sont que pour la plupart des jeunes étudiants qui reviennent au village pour faire leurs champs, chercher à avoir un peu de ressources financières à l’université pour pouvoir faire face aux besoins liés à leur survie sur les campus. La plupart du temps, il suffit d’aller au marché de Guilmaro dans la commune de Kouandé pour s’en convaincre. Sur place, le gari se vend abondamment, avec diverses qualités de gari. On y trouve le gari pour la consommation du haricot, le gari pour la simple consommation et aussi le gari pour faire de la pate du gari. Certains qui vivent dans ces régions et dans les alentours de Natitingou n’hésitent pas à aller dans ces marchés de Kouandé et environs pour se procurer le gari en vue de faire du « Dakouin », met originaire du Mono et qui est très apprécié par certains. « La production du gari ici dans les commune de Kouandé, Kérou, Ouassa Péhunco, Natitingou et Toucountouna est réel. Le champion dans cette production de gari est la commune de Kouandé. Sur place, quand vous allez dans les champs de manioc, vous serez agréablement surpris. Ce sont des hectares et des hectares qui sont produits par nos jeunes agriculteurs locaux. Si on peut les aider à créer leurs entreprises, les appuyer et leur permettre de pouvoir livrer leurs marchandises dans d’autres pays, ce serait une excellente chose. Pour l’instant, la production est seulement locale. Et c’est sur cet état de chose, qu’il serait bien qu’un travail dense soit fait » a déclaré un jeune producteur de manioc rencontré à Guilmaro dans la commune de Kouandé.
Nécessité d’appuyer ce produit made in Atacora
Les communes ayant en partage la production massive du gari pourraient créer un vaste marché de promotion de ce produit qui à coup sur, va donner une plus value à leurs communes. Ceci met ainsi en exergue, la problématique de la promotion des produits locaux par les autorités communales. « Il suffit que par des foires locales, que ces produits soient valorisées pour que beaucoup s’y intéresse encore plus » a laissé entendre Mouhamed M., un enseignant rencontré à Natitingou. La promotion des produits locaux doit être une priorité pour les uns et les autres. C’est le cas du gari local qui fait une forte sensation du fait de son caractère très nutritif. Ce gari est très apprécié des Nigérians qui en raffole, des Burkinabé, Togolais et enfin des Nigériens qui n’hésitent a en acheter des sacs pour amener chez eux. Il est temps que la consommation, la promotion des produits locaux du pays commencent par entrer dans nos habitudes pour que l’on cesse de faire du tort à l’économie du pays. Selon les investigations faites sur ce sujet, 1 béninois sur 3 seulement consomme les produits fabriqués au Bénin. « Ce n’est pas une bonne chose. Il est temps que le système éducatif puisse intervenir pour contribuer à changer les mentalités dans le pays » a laissé entendre un expert de la question de l’entrepreneuriat a l’occasion de la semaine de l’entrepreneuriat. En tout cas, sans le savoir, les béninois font du tort à leur propre pays en continuant de consommer massivement les produits fabriqués chez les autres.