À partir du samedi 12 novembre prochain, le championnat national de football sous le nouveau format de la super ligue aura droit de cité au Bénin. Une vraie aubaine d’affaire pour les dirigeants de clubs, footballeurs et les sponsors.
Belmondo Atikpo (Stagiaire)
Plus de doute pour le démarrage à date du championnat national de football. Cette compétition interclubs va tenir en haleine les mordus du cuir rond durant cinq mois. La ligue professionnelle, cheville ouvrière du championnat et la Fédération béninoise de football (FBF), bras opérationnel de la compétition, ont fait le nécessaire pour des duels sans anicroche à travers différents stades.
36 clubs de la D1 en lice
C’est un championnat de type zonal, avec une large assiette de participation qui défie tout record. Le premier défi de ces clubs est de mettre en place une équipe compétitive pour éviter des défaites sur défaites et des résultats mitigés. C’est donc la saison de la chasse aux talents, avec toutes les approches de stratégies de séduction qui vont avec. Ce qui pousse certains joueurs à mordre à l’appât du gain facile. À coup d’argent, Coton FC de son richissime promoteur Lionel Talon a cassé la tirelire en recrutant des joueurs de talents qui ont coûté les yeux de la tête. Ces footballeurs jouissent aussi d’un contrat de travail en bonne et due forme. Ils bénéficient également de l’assurance-maladie. Le plus bas salaire à Coton FC tourne autour de cent (100.000) à cent cinquante mille FCFA. Le plus haut salaire dépasse un million. Ces joueurs salariés investissent pour la plupart dans le business, augmentant du coup leur revenu mensuel. D’autres encore ont ouvert des boutiques et emploient un personnel. Cet été, le club du fils du Président de la République a recruté 26 joueurs autant dans le football que le basket-ball, et tous émergent comme des salariés ordinaires toutes les fins de moi. L’encadrement technique du club ainsi que les supports perçoivent pour leur prestation. Ces emplois à la chaîne sont une bouffée d’air pour les demandeurs d’emploi et aide à régler le chômage très endémique en milieu universitaire.
Des milliers d’emplois dans le foot local
Le football béninois va générer plus de 4 mille emplois directs ou indirects pour une période renouvelable de six mois. Le gouvernement actuel s’est plié en quatre, pour mettre les moyens à disposition, à travers la subvention aux clubs. Grâce à la clairvoyance managériale, du ministre des finances, Romuald Wadagni, les ressources additionnelles ont été trouvées pour appuyer les clubs. Disposant d’une bonne cagnotte financière, toutes les équipes ont pu recruter des joueurs. La grille salariale pour la première fois affole des records inégalés. Dans tous les clubs, les footballeurs sont à un seuil salarial à la limite de l’acceptable. 50.000 à 200000 FCFA, c’est ce que gagnent les joueurs dans leurs clubs, à l’exception de Loto-popo, Coton FC, ASPAC, Adjidja, Dragons etc. où le salaire passe du simple au double. Le footballeur béninois vit mieux aujourd’hui qu’autrefois. Toutes ces transformations vont dans le sens de la modernisation du sport-roi au Bénin. Et l’ambition du gouvernement du président Patrice Talon pour le secteur, ainsi détaillé dans le P.A.G, c’est de faire du sport un puissant levier pour l’économie nationale.