L’utilisation des sachets plastiques est observée dans d’innombrables secteurs d’activités, et entrainant par conséquent une forte production de déchets (Adjagodo 2016). De plus malgré l’existence de nombreuses politiques et de stratégies bien définies en matière de gestion des déchets dans la plupart des pays en développement, leur application est source de controverse (Amegnran, 2009). « Puuuuure wateeer »….
En Afrique de l’Ouest, il n’est pas rare d’entendre dans la rue, ce cri strident et sonore sortir de la bouche d’une maman ou d’une fillette, portant sur sa tête une bassine contenant de petites poches d’eau fraîche. Les « Pure Water » ; Ils sont économiques (0,03€ l’unité), disponibles partout et à toute heure, et enfin frais. Mais, Source d’énormes risques environnementales (inondations, réchauffements climatiques, problèmes sur la biodiversité…etc) et sanitaires tel que le cancer. La transmission de valeurs aux consommateurs dans le but de préserver, voire amélioré, le capital naturel et humain passe par la communication. Le but de cette communication permet de changer les habitudes afin de contribuer à l’émergence d’une société où la durabilité environnementale est la norme. Étant donné que le comportement responsable par rapport à l’eau et au sachet plastique est trop vaste, raison pour laquelle les auteurs Viderot H. Osseni C. et Houngbedji L. ont abordé la thématique Influence de la communication environnementale sur le comportement écologique des consommateurs: cas de la consommation de l’eau en sachet.
Ressource vitale de la vie, l’eau est la ressource naturelle la mieux partagée dans le monde. Elle présente plusieurs fonctions socioéconomiques et environnementales qu’on ne saurait occulter pour une meilleure gestion des différentes espèces sur la terre (ABE, 1999). L’homme peut rester plusieurs jours sans manger, mais il ne saurait passer plus de trois jours sans boire de l’eau (Larbi Bouguerra, 2003: 249). De plus, les aliments consommés peuvent être variés ou refusés pour certains, mais on ne peut, en aucun cas, refuser de boire de l’eau car elle est la composante essentielle de tous les produits de consommation, (Baron, 2005: 239). En effet, il s’agit également d’une ressource menacée par le gaspillage et la pollution, des problèmes qui trouvent leur origine dans les modes de vie et de consommation propres aux sociétés industrialisées (Bifani, 1997: 44). Pour Falkenmark (1999: 14), le problème réside dans le fait que notre relation aux ressources en eau n’a pas évolué et qu’elle est restée telle qu’elle était à une époque où la population était réduite et son impact sur les ressources étaient moindres. Avec la croissance de la population et de ses activités (qui pour la plupart ont un effet direct ou indirect sur l’eau), cette vision simpliste est devenue obsolète, ce qui rend évidente la nécessité d’une approche différente au problème de l’eau. La difficulté de promouvoir un changement de comportement par le biais de l’éducation à l’environnement (Hungerford et Volk, 1990) nous a conduits à élargir la perspective généralement retenue en considérant ce changement de comportement comme une innovation. Cela revient à l’analyser à partir des différents modèles de diffusion des innovations. Ces modèles permettent d’étudier le processus par lequel une information, une opinion, un comportement, une pratique, une innovation technique, un nouveau produit, une mode, etc. se propagent dans une population donnée. Constatons que les efforts politiques visant des accords mondiaux sur des questions planétaires comme le réchauffement climatique sont entravés par les ententes entre les acteurs politiques et les entreprises internationales. Ensuite les efforts concernant la responsabilité sociale des entreprises n’aboutissent pas (Weijo et al., 2015). Donc espérer que les consommateurs adoptent, à travers leurs habitudes d’achat et d’utilisation, un comportement responsable allant dans le sens de la durabilité, serait un vœu pieux (DeVinney et al., 2011). De plus cette eau est contenue dans des sachets plastiques, et en saison des pluies, ces sachets mal gérés causent aussi des problèmes environnementaux à travers, les caniveaux qui sont bouchés par ces sachets mélangés avec d’autres ordures. Pendant la saison pluvieuse, si ces conduits d’eau ne sont pas libérés, on assiste à l’inondation qui est à la source des dégâts. En effet, les sachets en plastiques sont des matières bios non dégradables, ce qui fait que lorsqu’ils sont mal gérés, ils détériorent le sol et engendrent d’autres conséquences sur l’environnement. Ces déchets solides ont de lourdes conséquences sur la santé à cause du mélange des produits qui les composent. Les sacs plastiques sont une source de pollution considérable, durant tout leur cycle de vie. Leur production consomme des produits pétroliers, de l’eau, de l’énergie, et émet des gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. La fin de vie des sacs plastiques est particulièrement nocive pour l’environnement, leur recyclage n’est pas rentable d’un point de vue écologique et économique. 80 % des sacs plastiques ne sont ni triés ni recyclés : entre 100 et 400 années sont nécessaires pour qu’ils puissent se dégrader. Comme ils sont légers, ils ont tendance à s’envoler, et on les retrouve partout dans les milieux naturels : champs, rivières, montagne et mer, où ils contribuent à la dégradation des paysages. La principale problématique qui justifie notre recherche est l’acceptabilité de la menace qui plane sur notre environnement face à l’utilisation des sachets plastiques et spécifiquement les sachets d’eau communément appeler « pure water » au Bénin. Comment amener les consommateurs à abandonner la consommation d’eau en sachet au Bénin?
«Alaska», l’eau de la mort ? poste Griffin Ondo Nzuey, dans SOS CONSO du 8 janvier, 2015 pour commenter une photo de pure water. Une meilleure gestion de l’environnement, objectif essentiel pour l’atteinte des 17 objectifs de développement durable pour sauver le monde. La transmission de valeurs aux consommateurs dans le but de préserver, voire amélioré, le capital naturel et humain passe par la communication. Le but de cette communication permet de changer les habitudes afin de contribuer à l’émergence d’une société où la durabilité environnementale est la norme. Les résultats de la dite recherche suite à une étude qualitative avec des Entretiens semi-directifs sur 21 consommateurs d’eau en sachets et acteurs de l’environnements et une étude quantitative avec un échantillon de convenance constitué de 500 répondants dont 37% ont fait l’objet d’analyse factorielle exploratoire montre que l’utilisation de la communication médiatise (impacte) positivement la relation qu’il y a entre la préoccupation pour l’environnement ( PPE ) et le comportement écologique ( CE). Il suffit donc par pour un individu d’être préoccupé par l’environnement pour adopter un comportement écologique : mais le type de communication peut influencer positivement pour l’adoption d’un comportement citoyen : Suite à notre étude nous proposons :
1-Aller au-delà de la LOI N » 2017-39 DU 26 DECEMBRE 2OI7 ; portant Interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation de sachets en plastique non biodégradables en République du Bénin ; pour une Interdiction pure et simple des sachets plastiques qu’ils soient biodégradables ou non. Et spécifiquement interdire purement et simplement la production du Pure Water au BENIN.
2-Promouvoir les lois d’interdictions à travers les langues locales sur les médias locaux pour mieux appréhender l’ ODD 3 : Bonne santé et bien-être, et l’ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques qui demeure un véritable problème dans les pays en voie de développement et spécifiquement au Bénin .
3-Mettre en place un comité de chercheurs, praticiens, d’organisations écologiques et de dirigeants surtout dans les secteurs décentralisé pour le suivi et évaluation ; mais surtout pour circonscrire les ressources pour l’accomplissement de l’ ODD 14 qui interpelle sur la vie aquatique et l’ ODD 15 la vie terrestre 4-La sensibilisation à la base à travers les écoles collèges et universités pour l’atteinte ainsi de l’ODD 4 qui stipule une éducation de qualité