Malgré les efforts que le secteur bancaire africain continue de faire pour aboutir a une transformation digitale à différents degrés, il semblerait que bon nombre de banques africaines restent vulnérables face aux cyberattaques.
Issa SIKITI DA SILVA
Ceci est l’une des observations d’un rapport publié récemment par the Groupe MCB, en association avec Africa Forward Together (AFT).
« Les cyberattaques et autres fraudes informatiques constituent le plus gros défi des banques africaines », a déclaré Pierre-Guy Noël, PDG du Groupe MCB.
Les cybercriminels deviennent de plus en plus sophistiqués au fur et à mesure que la pénétration de l’internet fait son chemin en Afrique et la technologie continue d’avancer.
La cybercriminalité génère environ 1,5 billion de dollars par an, et en 2018, près de 700 millions de personnes ont été victimes d’un certain type de cybercriminalité, dans seulement 20 pays, dont beaucoup ont des lois obsolètes ou même aucune loi sur la cybercriminalité, selon le site Safeatlast.co.
En plus, 60% des actes cybercriminels passe par les appareils de téléphone mobiles, dont 80% sont générés à partir d’applications mobiles.
Mais au lieu de prendre le taureau par les cornes en investissant davantage dans la technologie en vue de contrecarrer la vague de la cybercriminalité, certaines institutions financières africaines semblent trainer le pas.
« En dépit d’investissements significatifs dans les nouvelles technologies, nombre d’institutions peinent à traduire ces efforts dans des résultats probants », a affirmé Pierre-Guy Noël.
« De plus, nous avons constaté un manque au niveau de l’évaluation de la gestion du risque et des éxigences découlant de l’adoption des nouvelles technologies », a-t-il souligné.
Autres défis
Parmi d’autres défis que font face les banques africaines, le rapport note la gestion, la rétention et le développement des talents, et les lacunes dans la gestion de la relation banque-clients.
Sur le développement durable, le PDG du Groupe MCB note que l’alignement qu’il faut avoir entre les institutions financières adoptant le développement durable et leurs partenaires requiert une impulsion stratégique et un ajustement profond de la culture des entreprises.
« Cet ajustement doit se faire plus tôt possible que plus tard, car être une institution financière crédible, avec un impact positif sur la société, devient le minimum requis par les clients, les banques centrales et les institutions octroyant des lignes de crédit », a renchéri Pierre-Guy Noël.