Face au climat sociopolitique qu’il juge délétère depuis avril 2016 au Bénin, l’intersyndicale des enseignants des Universités nationales du Bénin entend apporter sa part aux réflexions. C’est à travers une conférence débat tenue le vendredi 16 avril 2019 qui sera rééditée le 26 du même mois au champ de foire de Cotonou. Les représentants du personnel administratif et ceux étudiants communient eux aussi à cette réflexion dont la conférence de pesse énonciative a eu lieu à l’Université d’Abomey-Calavi, hier mercredi 24 avril 2019.
Bidossessi WANOU
« Les crises sociopolitiques au Bénin, état des lieux et perspectives ». Ce thème réunira les acteurs du monde universitaire, enseignants, étudiants et personnels administratifs le vendredi 26 avril 2019 au champ de foire de Cotonou. En effet, au cours d’une conférence de presse ténue à l’Université d’Abomey-Calavi le 24 avril 2019, Crysal Kènoukon, premier secrétaire général du Syndicat national des enseignants du supérieur( Snes) a peint un tableau assez critique de la situation socio-politique au Bénin notamment dans les universités publiques. A l’en croire, depuis le 24 janvier 2018, l’enseignement supérieur public au Bénin a connu assez de remous. La plateforme revendicative dressée en une vingtaine de points est restée intacte. Cette inaction est envenimée en septembre 2018 par le décret de nomination des responsables de facultés, écoles et unités de formation universitaire. Toute chose qui viole selon eux, certains accords internationaux auxquels, a librement souscrit le Bénin depuis plusieurs décennies notamment celui de Kampala sur la non ingérence de l’Etat dans l’académie. C’est sans compter l’insuffisance criarde d’enseignants, la suppression des prises en charges et autres. Du côté des étudiants le tableau n’est pas aussi reluisant notamment avec le durcissement des critères d’octroie des allocations, la violation des franchises universitaires avec les hommes en uniforme qui ont finalement élus domicile sur le campus, la paralysie du secteur social et son alignement pour privatisation, avec tout ce que cela comporte comme inconvénients a indiqué Samuel Cloto, secrétaire général de L’union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Au terme de cette assise du vendredi, l’intersyndical promet faire une déclaration.