Le Ministère de l’économie et des finances et l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx) ont organisé le mardi 12 Novembre 2024 à Cotonou, un Afterwork sur les réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires. Pour la première édition, ce sont les facilités de création d’entreprise qui ont été présentées aux acteurs économiques invités dont le Conseil national du Patronat, la faîtière des banques…
Bidossessi WANOU
Avec une moyenne record de 7 heures pour créer une entreprise selon le CNUCED (2020), le Bénin est le pays où le processus de création d’entreprise est le plus rapide au monde. C’est le fruit d’une série de réformes qu’il s’avère utile de faire connaître aux acteurs économiques. C’est le but de l’Afterwork sur les réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires initié par le Ministère de l’économie et des finances et l’APIEx. Conseiller technique aux réformes du Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances et coordonnateur de la Cellule Climat des Affaires, Ilyass Sina explique : « Nous aurons une série de 10 rencontres où nous vous présenterons des nouvelles batteries de réformes, des nouvelles avancées réalisées par le Bénin notre pays, pour le secteur privé béninois.
La rencontre de cet après-midi servira à lancer cette série à partir de l’étape numéro 1 de tout processus en ce qui concerne le secteur privé, la vie d’une entreprise qui démarre par la création, les formalités de création et informations nécessaires pour créer une entreprise ». Pour la première édition, c’est l’APIEx et l’Agence béninoise pour l’Environnement (ABE) qui ont échangé avec les investisseurs. Dans sa présentation, Éric Akoutè, Directeur des études de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx) a mis l’accent sur les procédures entièrement simplifiées partant d’une plateforme (Mon Entreprise.bj) qui permet d’engager une procédure de création d’entreprise au Bénin. Il s’agit là de la procédure de formalisation qui consiste en l’enregistrement au Régime de commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) conformément aux procédures de l’OHADA. La procédure s’avère plus simple pour les Sociétés A Responsabilité Limitée (SARL) ou les Sociétés Unipersonnelle A Responsabilité Limitée (SUARL) pour lesquelles, l’investisseur n’a plus qu’à soumettre désormais moins de pièces qu’avant. L’investisseur n’a même besoin d’une autorisation préalable, sauf s’il porte un projet en santé ou en éducation.
Quant aux projets nécessitant une étude préalable d’impact environnemental, l’Agence béninoise pour l’environnement (ABE), le DG, Dr François-Corneille Kedowidé a présenté la procédure en la matière, procédure entièrement digitalisée avant d’exhorter les investisseurs à toujours prendre conseils auprès des experts, et à respecter les normes ou conditions pour la sauvegarde de l’environnement. Directeur des études à l’APIEx, Eric Akoutè qui a lui aussi présenté le climat des affaires au Bénin a confié que : « Il y a dix ans, on créait 4 000 entreprises par an, aujourd’hui on en crée une moyenne de 50 000 avec 75 % constituée de sociétés. C’est vraiment la preuve que le pays est dynamique. C’est le témoin de toutes les réformes que le gouvernement a mises en place pour que le secteur privé, pour que les béninois puissent entreprendre ». Entre autres avancées, Eric Akoutè a signifié qu’Aujourd’hui, tout le monde est habitué à faire des formalités en ligne. « Quand on crée son entreprise, on obtient son registre de commerce en ligne, on obtient ses statuts digitalisés, on obtient sa carte de commerçant en ligne, on obtient sa carte d’importateur, on obtient son attestation de sécurité sociale, son numéro de sécurité sociale.
Tout cela est digitalisé et ça facilite l’entreprenariat au Bénin ». A sa suite, Jessica GABA, cheffe de l’entrepreneuriat et startup innovation à l’ADPME a présenté les offres et projets de l’Agence de développement des PME qui offre un dispositif d’accompagnement 360. « Aujourd’hui, ce que nous proposons aux petites et moyennes entreprises via notre guichet, c’est un accompagnement 360. Un accompagnement 360 qui se fait grâce à des prestataires qui nous accompagnent, des structures d’accompagnement et d’appui à l’entreprenariat », a-t-elle affirmé. Toute la chaîne est ainsi couverte avec ses offres préférentielles notamment en ce qui concerne le financement. Au terme des présentations, les investisseurs présents ont salué l’initiative et fait une série de propositions et des recommandations pour améliorer ce qui se fait déjà.