Le lundi 14 mai 2018, un groupuscule de cinq associations s’est retrouvé dans l’enceinte de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) pour former une Fédération des commissionnaires agréés en douane. Une initiative qui reste à repenser car, les vrais acteurs de la corporation ont été mis de côté.
Les activités portuaires enregistrent depuis des années de nombreuses difficultés. Il n’y a point de doute sur l’importance d’une fédération pour coiffer le secteur des commissionnaires agréés en douane afin de développer l’économie béninoise. Car, la tendance mondiale c’est de se réunir dans un même creuset pour impacter davantage, dans une synergie d’actions. En effet, l’idée de la création d’une Fédération nationale des commissionnaires agréés en douane est annoncée depuis plusieurs années. Portées par les grandes figures de la corporation, les tractations continuent d’être menées afin d’assainir et de redorer le blason du secteur portuaire. Mais force est de constater un rassemblement d’une minorité qui dit former une fédération sans aucun pionnier. Présidée par Mouphtaou Yessoufou, l’assemblée générale qui a permis d’élire un bureau directeur de quinze membres a été clôturée sans aucun objectif fixé ni par les congressistes ni par les membres du bureau. L’on en arrive à se demander si les initiateurs de cette fédération ne se sont pas levés sur un coup de tête. Un désordre qui ne dit pas son nom. La naissance de cette fédération pourrait semer le chaos au sein de la base qui n’a même pas été concertée et associée. Le caractère non inclusif de cette rencontre indique qu’aucune délégation des autres contrées et départements du Benin n’était présente ni représentée à cette Fédération qui pourtant s’entend nationale. Mieux, il nous est revenu que certains membres élus du Bureau Fédéral ne sont pas des agréés de la profession. Une synergie d’action serait-elle possible sans les acteurs de renommée qui se sont déjà fait un nom tant au plan national qu’international à travers leur expérience ? L’envergure des maux qui minent le secteur nécessite des actions de taille portées par des expériences avérées. Car, le développement d’un secteur ne saurait être propulsé sans les vrais acteurs et décideurs.
Falco Vignon