Prévu pour s’établir à 6,6 % en 2020, le taux de croissance dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se trouve réduit à un peu moins du tiers de cette performance. Estimé à 2,7, on note une réduction de -4% en raison des effets de la pandémie du Covid-19.
Bidossessi WANOU
Le taux de croissance moyen dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pourrait connaître une réduction de l’ordre de 4 % a annoncé Alassane Ouattara, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation sous-régionale. C’est là l’une des conséquences de la pandémie du Covid-19 qui a déjà plus d’une centaine de mort dans cette sous-région qu’est l’Uemoa. A encore le président Alassane Ouattara, la pandémie du Covid-19 aura un « impact direct négatif » sur la croissance économique de chaque pays membre et sur leurs finances publiques en 2020. Selon lui, si la pandémie persistait jusqu’en fin d’année, les économies des pays de la zone entrerait en récession. Toute chose qui réduirait significativement les efforts de luttes contre la pauvreté et, le terrorisme. Et c’est pour ne pas en arriver là que, réunir en session extraordinaire par visioconférence le 28 avril 2020, les chefs d’Etats de l’Uemoa ont concocté une série de mesures pour permettre aux pays de limiter le choc de la pandémie sur l’économie. Ils ont principalement décidé de suspendre l’application des critères de convergence sachant que les effets de cette crise sanitaire sont divergents d’un Etat à l’autre de la sous-région. A l’occasion de cette réunion, les chefs d’Etats ont opté pour des mesures urgentes et des plans de riposte estimés à environ 5285 milliards de FCFA pour l’ensemble des pays membres de l’UEMOA et dont la mise en œuvre doit permettre de réduire l’impact de la pandémie sur la vie des populations, l’emploi et les secteurs de production. Il faut noter que l’Uemoa compte près d’environ 3.500 cas confirmés de COVID-19 dont plus d’une centaine de décès comme de cas guéris.