Les travaux de construction sur le territoire béninois du pipeline Niger-Bénin pour le transport de pétrole brut vont générer une bagatelle de 300 000 tonnes de marchandises qui seront débarquées au port de Cotonou.
Joël YANCLO
Développement de secteurs d’activités comme le transport de marchandises, le transit, la consignation voire la création de nouveaux corps de métiers, sont entre autres les retombées pour le tissu économique béninois des travaux de construction à venir du pipeline Niger-Bénin. Les travaux de construction de l’oléoduc de transport de pétrole brut Niger-Bénin s’aprêtent à rentrer dans la phase active après les différentes étapes de contractualisation entre les parties chinoises, nigériennes et béninoises. Sauf revirement de dernière heure, les travaux devraient être lancés au Niger, ce 17 septembre 2019 à Agadem. Pour la partie béninoise, le lancement des travaux est prévu pour fin 2019 ou début 2020. La construction des 687 km de pipeline de Malanville à Sèmè devraient permettre de transporter 300 000 tonnes de marchandises à débarquer au port de Cotonou. A cet effet, les autoritées du port autonome de Cotonou s’affirment aptent à traiter les 300 000 tonnes de marchandises pour le projet de construction du pipeline export Niger- Bénin qui démarrera très bientôt. Pour s’assurer de sa capacité, une délégation du groupe chinois CNPC et de WAPCO Bénin a visité le port de Cotonou vendredi 13 septembre 2019. Déjà la veille, la question des avantages fiscaux, le transport des matériels et équipements entrant dans la construction du pipeline, la sécurisation du chantier, l’autorisation de la traversée du fleuve Niger, les études d’impacts environnementaux et la question liée au permis d’exécution des travaux ont été entre autres différents points abordés par les autoritées béninoises concernées par le projet et les investisseurs chinois. À l’issue des échanges, le chef de la délégation chinoise, Zhang Chengwu s’est dit satisfait, et a rassuré le Bénin de la bonne conduite des travaux dans les délais. Ces travaux doivent démarrés fin 2019 – début 2020, dureront 2 ans emploieront et 3000 personnes. D’une longueur totale de 2 085 km dont 687 km au Bénin, la construction de cette infrastructure coûtera 600 milliards de francs CFA pour la section béninoise, soit environ 1,3 milliard de dollars américains et sera entièrement financée par la société chinoise China National Oil and Gas Exploration and Development Company LTD, à travers un partenariat signé avec les autorités béninoises.
Le britannique Savannah Petroleum PLC félicite toutes les parties prenantes
Dans une déclaration, ce lundi 16 septembre 2019, Andrew Knott, PDG de Savannah Petroleum, a indiqué que « le pipeline d’exportation Niger-Bénin devrait transformer le Niger en un grand producteur de pétrole régional et générer une augmentation substantielle du taux de croissance économique du pays. Du point de vue Savannah Petroleum PLC, il offre à notre société un autre potentiel de commercialisation important, aux côtés de la raffinerie existante de Zinder, pour nos découvertes existantes et futures au Niger. En tant que société, nous souhaitons féliciter le ministère de l’Énergie et du Pétrole du Niger, la CNPC et toutes les parties prenantes qui ont œuvré pour mener à bien ce projet clé. Nous attendons avec impatience la date prévue pour la première exportation de pétrole de 2021 ». Savannah Petroleum PLC, la société britannique indépendante de pétrole et de gaz, concentrée sur ses activités au Niger et au Nigéria, se réjouit de la signature, le 15 septembre 2019, d’une convention sur les transports entre la China National Petroleum Corporation (CNPC) et la République du Niger l’oléoduc d’exportation de pétrole brut prévu entre le bassin de l’Agadem Rift (« ARB ») et la côte atlantique du Bénin (Pipeline d’exportation Niger-Benin). Le pipeline devrait s’étendre sur environ 2 000 km d’Agadem au Niger jusqu’à la zone maritime de Sèmè, sur la côte atlantique du Bénin. Il s’agit du plus important investissement transfrontalier jamais réalisé par la CNPC dans les oléoducs.