La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a rendu public, au mois de février, l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) de janvier 2022. D’un niveau de 112,3 et d’une augmentation de 0,5% dans toute l’Union, par rapport à son niveau de décembre 2021, l’IHPC est ressorti à 110,4 soit une augmentation de 2,5% au Bénin au premier mois de la nouvelle année.
Sylvestre TCHOMAKOU
Au Bénin, en janvier 2022, le niveau de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation a augmenté de 2,5% en variation mensuelle, pour s’établir à 110,4. C’est ce qu’indique la Note d’Analyse du mois de janvier 2022 de la Commission de l’Uemoa, publiée en février 2022. Comparé à son niveau d’octobre 2021 et de janvier 2021, l’indice a augmenté respectivement de 2,9% et de 7,9%. Selon la note, la hausse mensuelle de l’indice global de janvier 2022 émane principalement de l’accroissement du niveau des prix des produits des fonctions : « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (3,8%), « Articles d’habillement et chaussures » (2,5%), « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (1,3%), « Meubles, articles de ménages et entretien courant du foyer » (4,0%), « Santé » (1,1%), « Restaurant et hôtel » (1,9%) et « Biens et services divers » (6,0%). L’analyse de l’évolution mensuelle du niveau général des prix selon la nomenclature secondaire indique que l’augmentation observée en janvier 2022 fait suite à une hausse enregistrée à tous les niveaux.
Selon la volatilité des prix ou des quantités des biens et services, on note une progression du niveau des prix de 3,6% pour les produits frais, de 2,3% pour les produits de l’énergie et de 1,8% pour les hors produits frais et énergies. Au regard de la provenance des produits, l’évolution du niveau des prix des produits locaux est de 2,2% et celle des produits importés est de 1,8%. En distinguant les secteurs de production des biens et services, l’évolution du niveau des prix est de 3,5% pour le primaire, 2,3% pour le secondaire et 1,1% pour le secteur tertiaire. Quant à la décomposition des indices de prix selon la durabilité des produits, elle révèle la progression des prix des non durables et semi-durables de 2,9%, des durables de 5,5% et des services de 1,1%.
Pour le mois de janvier 2022, l’augmentation du niveau des prix en glissement annuel est principalement imputable à la progression des prix de 15,5% pour les « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », de 5,5 % pour la fonction « Logement, eau, électricité, gaz, et autres combustibles », de 3,4% pour le « Transport », de 4,3% pour « Articles d’habillement et chaussures » et de 3,7% pour la fonction « Restaurant et Hôtel ». Sur cette même période, c’est l’augmentation du niveau des prix des postes de consommation suivants : céréales non transformées (15,4%), poissons et autres produits séchés ou fumés (20,5%), huiles (31,4%), légumes frais en fruits ou racine (46,2%), légumes secs et oléagineux (17,7%) et laits infantiles et farines lactées pour bébé (17,5%) qui a essentiellement impulsé la hausse des prix de la fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées ». A en croire le rapport, dans les autres pays de l’Union, l’ampleur de ces variations mensuelles est de 1,5% au Niger et au Togo, de 0,3% en Guinée-Bissau et au Sénégal, et de 0,2% en Côte d’Ivoire et au Mali. Le Burkina Faso est le seul pays qui a enregistré une baisse en rythme mensuelle avec une variation de -0,6%. Le Bénin est ainsi le pays de l’Union qui a enregistré une plus grande hausse de l’IHPC.