Cinquième producteur mondial de noix de cajou, 235 mille tonnes vendues en 2022, la Guinée-Bissau est le seul pays producteur de noix de cajou qui attribue des licences aux acheteurs hors l’Union économique monétaire Ouest-africaine (UEMOA) et moins au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
C’est une révélation de Agnelo Regalla Lima Gomes, président du conseil d’administration de la Confédération nationale des acteurs de la noix de cajou (CNAF) le mardi 28 février 2023. A l’en croire, la Guinée-Bissau est demeurée à ce jour, l’unique pays producteur de noix de cajou qui attribue des licences aux acheteurs hors l’Union économique monétaire Ouest-africaine (UEMOA) et beaucoup moins au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cinquième producteur mondial, le pays aurait vendu 235 mille tonnes l’année dernière (2022). Selon le président du CNAF, le cajou africain a le plus grand potentiel de croissance au monde. Avec une production de 1400 mille tonnes de rendement en 2021, cette culture à forte valeur ajoutée a participé à plus de 25 pour cent à la croissance depuis les six dernières années. En Guinée-Bissau, « Le grand défi auquel le pays est confronté est de continuer à travailler pour créer les conditions de base, notamment les infrastructures, afin que les acteurs de la filière anacarde puissent continuer à développer des actions, en augmentant notre capacité de production, de transformation et de commercialisation de la noix de cajou », croit savoir Alcala Barbosa, Représentant le ministre du Commerce. Et une forte synergie permettrait de mieux faire. C’est ce qui a justifié la création de la CNAF. A l’occasion de la cérémonie d’inauguration des nouveaux organes directeurs de la confédération, Agnelo Regalla est revenu sur le défi de l’institution à savoir, montrer l’esprit de responsabilité et la nécessité de transformer le secteur de la noix de cajou en un secteur plus valorisé pour l’économie et fournir de meilleurs résultats aux producteurs nationaux. Abordant les mobiles de la création de la CNAF, « la création de la Confédération Nationale des Acteurs de l’Anacarde résulte du besoin d’une institution capable de fédérer les différents intérêts de la filière anacarde et de répondre aux défis qui nécessitent de plus en plus une meilleure compréhension, plus de dynamique, de meilleures stratégies, mais surtout de défendre ce que nous avons en commun. Le développement de la filière anacarde et sa consolidation dans la production d’anacarde de meilleure qualité, garantit d’obtenir un meilleur marché pour sa vente et l’accélération de son industrialisation, une condition unique et le meilleur pari pour l’économie dans ses différents aspects », a-t-il souligné. En Guinée-Bissau, la noix de cajou contribue à plus de 9% aux recettes fiscales, selon Alcala Barbosa qui a ajouté que sa contribution à la balance commerciale est autant importante, 96,73% des exportations totales du pays, en dépit de la quantité non négligeable qui échappe au circuit formel.
Falco VIGNON