Ils sont trois présumés trafiquants interpelés avec 03 pointes d’ivoires d’éléphants le lundi 15 avril 2019 dans la ville de Cotonou. Cette arrestation a été faite par une équipe conjointe des éléments de la brigade criminelle et ceux des Eaux, Forêts et Chasse, avec l’appui technique du programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Bénin).
Falco VIGNON
En effet, l’importation, l’exportation, la réexportation ou la commercialisation des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles sont interdites par la législation en vigueur en République du Bénin. Et le gouvernement ne cesse de renforcer les garde-fous non seulement pour sécuriser les aires protégées mais aussi pour que le Bénin ne soit un pays de transit de ces produits prohibés. Malgré ces dispositions, des individus ne cessent de s’adonner à ce commerce illicite, occultant la veille permanente des forces de sécurité publique. Pour avoir ces 03 pointes, au moins deux éléphants ont été abattus. Or, l’éléphant est une espèce intégralement protégée par une loi spéciale au Bénin et par des conventions que le Bénin a ratifiées. Des informations qui nous sont parvenues, ces ivoires proviendraient de la sous-région. Ces présumés trafiquants au regard de la loi, ont des comptes à régler avec la justice. Ils risquent selon l’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application, de payer une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans dès que leur culpabilité sera prouvée. Il faut que le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable et ces structures sous tutelle suivent de près ce dossier afin que ces individus écopent de la sanction à la hauteur des crimes qu’ils ont commis. Il ne faut pas occulter que la loi punit les complices au même titre que les auteurs.