La consolidation des efforts de promotion du libre-échange en Afrique de l’Ouest occupent la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb) et ses partenaires. Le mardi 12 avril 2022, en partenariat avec la Fondation Perfector of Sentiments (POS), l’organisation a organisé un atelier sur la promotion du commerce transfrontalier entre six (06) pays de la zone ouest-africaine. Objectif : renforcer l’inclusion des petits commerçants.
Sylvestre TCHOMAKOU
Long de 1200 km, le corridor Abidjan-Lagos qui regroupe plus de la moitié de la population ouest-africaine, les grands Ports et représente aussi près de 75% des activités économiques de la sous-région, est, à n’en point douter, une opportunité de croissance économique et de prospérité partagée. Fort de cette évidence, avec le soutien de la GIZ, la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb) et la fondation ouest-africaine “Perfector Of Sentiments” (POS) se mobilisent pour promouvoir le commerce transfrontalier et encourager l’utilisation de la technologie. C’est dans cette dynamique qu’il a été organisé, mardi 12 avril 2022, l’atelier avec pour thème « Commerce transfrontalier à petite échelle et Etat de droit : Enjeux et perspectives de la consolidation des efforts de promotion du libre-échange en Afrique de l’ouest, le cas de six (06) pays ». Cette rencontre de réflexion qui a connu la participation des différents acteurs du commerce transfrontalier, à savoir : les commerçants, les corps habillés (douanes, eaux et forêts), les organisations syndicales, le corps judiciaire et autres, se veut de diagnostiquer les véritables obstacles au plein exercice de ce type de commerce qui reste, par excellence, un facteur important du commerce intra-africain.
A en croire le Président de la Coneb, Albin Fèliho, un des artisans de cet atelier, ce sujet qui requiert les attentions, est un sujet africain, sous régional et d’un intérêt particulier pour le Bénin, encore plus pour la Coneb parce qu’il s’inscrit comme une sorte d’étape par rapport à la grande politique de la Zlecaf qui est en réalité une affaire d’Etat à Etat. L’objectif du secteur privé et de la fondation P.O.S., indique-t-il, « c’est de travailler à trouver les voies communes pour aller vers un consensus et faire un plaidoyer vers nos dirigeants, vers les Etats, pour que les Accords commerciaux, aient du sens (…) Parce que plus les activités intracommunautaires se développent, plus nous impactons notre communauté en termes d’emploi.». Confiant en l’importance d’un système douanier unique pour faciliter le brassage commercial entre les peuples de la sous-région, le Président de la Fondation P.O.S., Jonathan Osei Owusu, a fait savoir qu’ « il est temps de nous unir pour créer une atmosphère à même de permettre un développement harmonieux ». C’est alors que va intervenir le Président du Conseil économique et social (CES), Tabé Gbian selon qui, le commerce transfrontalier est un aspect majeur des économies et du paysage social en Afrique. Rappelant que selon certaines estimations, le commerce transfrontalier représente entre 20 et 75% du commerce intra régional, avant de lancer les travaux de la rencontre, il s’est montré enthousiasmé par rapport à l’initiative dont l’objectif est de renforcer l’inclusion, la promotion et la protection des petits commerçants transfrontaliers par le respect de l’Etat de droit. Du reste, il est à indiquer qu’une autre rencontre réunira, dans la dernière semaine d’avril, les acteurs du commerce transfrontalier des six pays qui portent l’initiative pour un véritable libre-échange, à savoir : Le Bénin, la Côte-d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria, le Togo et le Burkina-Faso.