La commercialisation des feuilles de teck, est aujourd’hui une activité très rentable pour les femmes à Bohicon. Louise Ahomlato, une dame âgée de la quarantaine vendeuse des feuilles de teck dans la ville carrefour. Rencontrée elle nous dévoile le bonheur qu’elle trouve dans ce commerce si difficile qu’elle exerce depuis 1990.
Jules Daniel MAHOUTO (Correspondant/Zou-Collines)
A l’entendre, c’est auprès de sa maman qu’elle a appris à exercer ce commerce depuis son enfance. Après la mort de cette dernière, elle a continué par l’exercer d’abord comme sa première activité. Mais après, elle a laissé pour aller apprendre la coiffure, avant de le reprendre. « Nous nous rendons dans l’inspection forestière de l’Office national des bois (Onab) à Bohicon pour chercher ces feuilles et revenir les vendre dans le marché », a-t-elle dévoilé. Pour la vente, elle les fait par état de 25 F, 50 F, 100 F, voire 200 à 500 F, a-t-elle déclaré. Mais maitrisant les catégories de personnes qui viennent acheter les feuilles de Teck, elle déclare que ce sont surtout des dames qui commercialisent de l’Akassa, « Gowé », fait à base de mil ou de maïs, qui viennent se procurer de ces espèces naturelles. « La vente se fait par tas de feuilles. On voit à peu près la quantité qui convient et, on fixe le prix. Comme difficultés, elle laisse entendre qu’il arrive à cause de la mévente parfois elle ne vend pas et les feuilles se sèchent. « La recherche des feuilles est aussi très difficile. Car, il faut rester debout pour les chercher et encore debout pour les ordonner avant de les mettre dans des sacs et les convoyer par taxi, parce que la distance est importante », a-t-elle dévoilé. Parlant des avantages, elle dit qu’ils sont énormes. « La vente de teck me permet de subvenir à mes besoins, m’occuper de la scolarité de mes enfants », a-t-elle précisé. Très spécialisée et se sentant très ancienne dans cette activité depuis son enfance, dame Ahomlato ne va plus aujourd’hui elle-même chercher des feuilles dans la forêt. Elle préfère les acheter chez d’autres femmes pour les revendre. Pendant la saison pluvieuse, l’achat lui coûte 2500 voire 3000 FCFA. Ce qui la revient parfois entre 4000 ou 4500 voire 5000 selon le marché, a-t-elle expliqué.