Au tableau de classement des ports à conteneurs en Afrique de l’Ouest, Cotonou présente sur cinq (05) années, soit de 2013 à 2017, une performance en dent de scie. Les réformes engagées dans cette structure permettront certainement de mieux positionner le port à l’avenir dans ce classement.
Une étude sur l’évolution du trafic au Port autonome de Cotonou au titre du quinquennat 2013-2017 tente à convaincre que la performance du Port autonome de Cotonou, quant à sa capacité à accueillir les conteneurs, n’a pas beaucoup évolué. Au fait, il présente une performance en dent de scie. C’est ainsi qu’on note 336.000, 314.000, 346.000, 330.000 et 333.000 respectivement en 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017. Ces chiffres qui témoignent d’une instabilité de performance tentent aussi de convaincre d’un défaut de politique interne pour évoluer dans la performance. Dans les cinq (05) ans pris en compte par cette étude, on note un défaut d’engagement à améliorer la performance vu qu’elle est restée en moyenne, 330.000. Si les Béninois espéraient beaucoup des récentes réformes notamment avec le rétablissement de Bénin Control avec le souci de réduction du délai de stationnement pour faciliter la fluidité et la rapidité des opérations, ce rapport désavoue les attentes et réinstalle le débat autour de l’urgence des réformes dans le secteur portuaire. Sur une liste de 9 ports autonomes considérés dans le golfe de guinée, le Bénin est en effet classé 7ème et n’a d’avance que sur le port de Libreville au Gabon, Onne port Harcourt au Nigeria et San Pedro en Côte d’Ivoire. Il faut noter que dans ce classement, le port de Lomé au Togo, est passé en tête et devant celui nigérian de Lagos sachant qu’il y a cinq ans, le Bénin était en absence sur lui, soit 311.500 contre 336.000 pour le port de Cotonou. Mais le partenariat entre le Port autonome de Cotonou et le Port d’Anvers International tient à corriger les insuffisances et à propulser le port de Cotonou au rang des ports les plus puissants, performants et attrayants de l’Afrique.
Bidossessi WANOU