Le web-influenceur Tranquillin GNIMAGNON alias Tranquillin a réuni ses fans et admirateurs autour de la projection de son premier court-métrage le samedi 19 novembre 2022 à la salle de cinéma le Privilège d’Abomey Calavi Arconville. C’était en présence de plusieurs autres acteurs du monde cinématographique du Bénin et les artistes chanteurs.
Falco VIGNON
« Ma belle Mère ». C’est le titre du court-métrage autour duquel l’artiste a réuni ses fans et admirateurs. Une histoire sortie d’un coup de tête au réveil d’un petit matin servant de trame à un court-métrage réalisé en seulement vingt-quatre heures avec les moyens du bord, a en croire Tranquillin. L’histoire évoque une thématique d’actualité en Afrique et plus précisément au Bénin. Il n’est pas rare de constater dans certains couples des disputes à cause des beaux parents. Soit c’est la belle-mère qu’on soupçonne de sorcière ou c’est le beau-père mais ce dernier cas est moins fréquent que celui des belles-mères. Des belles-filles qui se livrent à une bataille féroce contre leurs belles-mères sous prétexte qu’elles sont sorcières. C’est le cas de ce court-métrage dans lequel la femme du personnage principal met tout en place pour convaincre son mari que sa génitrice est une sorcière. Une fin tragique pour la belle-mère. En effet, pour arriver à ses fins, la belle-fille ne passera pas mille moyens. Du gardien de la maison, de l’homme de Dieu, de la manipulation de sa fille sans occulter les services d’un marabout, elle réussira à convaincre son mari de renvoyer sa mère de la maison. Entre sa femme, sa fille, le marabout, l’homme de Dieu, le gardien de la maison qui forment un seul camp contre sa mère seule, qui croire? Ne dit-on pas que la volonté de la majorité l’emporte souvent même si cette volonté n’est la meilleure? L’homme décida de renvoyer sa mère de sa maison. Malheureusement en chemin, c’est une crise cardiaque qui ouvre les portes de l’au-delà à la pauvre dame. C’est après la mort prématurée de sa mère, que l’acteur principal découvre que cette histoire de sorcellerie est une pièce montée par sa femme pour renvoyer sa belle-mère de la maison. Bien que le film soit réalisé en vingt- quatre heures, il répond au critère du septième Art. Le tout en seul lieu, un seul temps et un seul mouvement. Avec l’œuvre, le web-influenceur entend se lancer dans le monde cinématographique. « C’est une manière pour moi de tester la profondeur du fleuve. J’ai mis un seul pied et prochainement, je mettrais les deux pieds pour aller plus loin », a martelé Tranquillin GNIMAGNON alias Tranquillin. Du côté du public, c’était une grande joie d’assister à la projection de ce court-métrage. Pour Teddy GANDIGBE, journaliste culturel, c’est un effort à encourager. Car réaliser une œuvre de telle qualité en vingt-quatre heures, ce n’est pas de l’amusement. « Il n’y a pas grand chose à reprocher à cette réalisation. Une telle œuvre ne peut qu’apporter un plus au cinéma béninois >>, souligne le journaliste culturel. Cynthia GNAHO, spectatrice se réjouit de la collaboration entre l’ancienne génération du monde cinématographique béninois et la génération montante. Pour elle, c’est un signe que la nouvelle génération a un bel avenir devant elle. « Je suis heureuse d’avoir pris par à cette projection. On veut plus de collaboration entre les anciens et les jeunes. Cette collaboration doit durer pour le bien-être du cinéma béninois », a t- elle souhaité. La réalisation de ce court-métrage est partie d’un défi. Celui de produire une vidéo en seulement vingt-quatre heures qui ne soit ni amateur, ni professionnel mais qui navigue entre les deux.
Cinéma au Bénin : Tranquillin lance son premier court-métrage dénommé « « Ma belle Mère »
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