En lien avec les réformes et efforts de promotion de l’investissement privé initiés depuis quelques années dans divers secteurs de l’économie, le Bénin a accueilli du 26 au 27 février 2025, la 6ème édition du Choiseul Africa Summit. Avec plus de 300 décideurs, investisseurs et acteurs institutionnels, ce rendez-vous aura mis un point d’honneur sur les opportunités d’investissement en Afrique, notamment au Bénin et sur le potentiel industriel du continent.
Sylvestre TCHOMAKOU
Autant qu’il s’engage à diversifier et rendre compétitive son économie, le Bénin s’investit à renforcer sa présence sur la scène internationale des affaires. C’est dans ce contexte que s’est tenu du 26 au 27 février 2025 à Cotonou, le Choiseul Africa Summit 2025. Co-organisé par l’institut Choiseul et le Bénin, à travers l’APIEx et la SIPI-Bénin, ce rendez-vous a permis de discuter des enjeux d’intégration économique régionale et la mobilisation des investissements en Afrique de l’ouest. Près de 350 personnalités économiques et stratégiques de premier plan ont pris part aux différentes activités et discussions pour réfléchir ensemble aux défis économiques et aux opportunités de coopération régionale. Le Sommet, soutenu par l’Institut Choiseul, s’inscrit dans une dynamique de transformation portée par le gouvernement béninois. Mieux, l’objectif n’est autre que d’accélérer l’intégration économique régionale : mobiliser les compétences et les investissements pour un avenir durable.

Pour cette occasion, la cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de plusieurs personnalités, dont Mariam Chabi Talata, vice-présidente du Bénin, Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’Action gouvernementale, le Ministre d’Etat chargé de l’économie et des finances. Dans son discours d’ouverture, Pascal Lorot, président de l’Institut Choiseul, n’a pas manqué de justifier le choix de Cotonou, qui par la force de la vision et de gouvernance, se métamorphose enj symbole de l’essor industriel et de l’attractivité économique du Bénin. « Le Bénin a su concilier vision et modernisation, devenant un modèle de transparence et d’ouverture aux investissements étrangers », a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture. Cette vision s’inscrit dans une dynamique plus large de développement durable qui ambitionne d’accélérer l’industrialisation du continent tout en favorisant le dialogue entre investisseurs et dirigeants. Mariam Chabi Talata, vice-présidente du Bénin, a, quant à elle, invité les participants à saisir les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre le Bénin, “à explorer ses capacités afin que naissent des envies d’investissements et de présence durable”. Se voulant plus convaincante, “le vent, ici, vous est favorable plus qu’ailleurs”, a-t-elle souligné.

Parmi les intervenants, Alain Ebobissé, PDG d’Africa50, a rappelé l’importance de mobiliser les ressources africaines pour accélérer le développement. Il a insisté sur la nécessité d’accroître la participation des entrepreneurs africains dans la mise en œuvre des projets. « Nous devons augmenter de manière très sensible le nombre d’entrepreneurs africains pour bâtir notre continent », a-t-il affirmé. Pour cette édition de Cotonou, les débats ont couvert un large éventail de sujets, notamment l’optimisation des chaînes de valeur régionales, le développement de l’agro-industrie, et la sécurisation de l’approvisionnement énergétique. Des tables rondes, panels et sessions de networking ont également rythmé cette première journée, offrant aux participants des occasions d’échanger et de nouer des partenariats stratégiques en vue de soutenir l’industrialisation et l’innovation en Afrique.