Face à la situation de la cherté de la vie qui dicte sa loi dans toutes les contrées, certains pays ne cessent de prendre des mesures d’allègement. Au Togo, le gouvernement a décidé récemment de la suspension de la taxe sur les véhicules à moteur (TVM). De quoi inspirer les autres Etats ?
Bidossessi WANOU
En période de récession et de difficulté comme celle de la cherté ambiante qui s’observe partout dans le monde, chaque Etats y va de sa méthode. Au Bénin, on a attribué la situation à plusieurs facteurs sans vraiment chercher à la résoudre au fond. Le gouvernement a tenté de réguler le marché mais toujours est-il que, en raison du libéralisme, chacun fait son prix et les mesures prises par le gouvernement ne tardent pas à se noyer dans la liberté des uns et des autres. En clair, contrôler le prix sur le marché n’est pas aisé à l’Etat qui devra encore redoubler d’ardeur et au besoin, revoir la stratégie avec de nouvelles solutions. En la matière, l’exemple vient du Togo qui a pris la décision d’annuler certaines taxes, notamment la taxe sur les véhicules à moteur (TVM). Précédemment, c’est le Ghana qui a annulé les frais de péages partout sur le territoire. Des mesures qu’on qualifierait de fortes avec de réels impacts sur les populations. Mais dans le même contexte, les Béninois font avec et la misère du peuple s’accroît au jour le jour. Certes, on a annoncé l’augmentation du SMIG et du salaire des travailleurs mais cela n’est pas encore effectif. Mais en attendant, l’ajournement de certaines taxes pourrait soulager la peine des populations qui sont invitées avec les mêmes revenus que jadis, à supporter le coût de la vie. On a beau vanter le niveau de la pression fiscale qui n’est pas encore alarmant, la situation actuelle dans les foyers accroît la misère et nécessite que des mesures complémentaires telles que la suspension de certaines taxes et impôts soient prises. C’est visiblement la seule mesure que pourrait contrôler au mieux l’Etat. Pour preuve, depuis que le gouvernement a fixé le prix de certains produits aussi bien de consommation que de BTP, chaque commerçant, dans son giron, l’applique comme il l’entend. D’un point A à un point B, le prix de l’huile végétale qui est voulu à 1.017 FCFA le litre au détail au lieu de 1.200 FCFA, n’a pas connu une amélioration quand on sait que certains commerçants continuent de vendre l’huile à 1.200 FCFA et d’autres à 1.100 ou 1.150 FCFA. Quant au coût du ciment, la pagaille continue avec des commerçants véreux qui, maintenant leur prix fantaisiste, vont jusqu’à priver parfois leurs clients de reçu d’achat, pour échapper aux conséquences de leur dynamique anticonformiste. C’est plus que clair, tous se targuent du libéralisme économique. Il urge donc d’y penser pour soulager la peine des populations qui s’alourdit à mesure que les jours avancent.