La Commission électorale nationale autonome (Cena) a enregistré sept dossiers de candidatures pour le compte des élections législatives d’avril 2019. Or l’acompte non négociable avant de prendre part à la course électorale équivaut à des centaines de millions de francs CFA par liste.
Nafiou OGOUCHOLA
Les caisses du Trésor seront gonflées d’environs 1.743.000.000 FCFA. En effet, si la Cena valide la totalité des listes qui ont rempli les conditions pour prétendre participer à la course électorale, le Trésor public aura son compte. La charte des partis politiques en vigueur stipule que chaque liste doit payer une caution de 249 millions FCFA avant de prendre part aux élections législatives. Ainsi, un peu moins de deux milliards FCFA seront versés si les sept dossiers en étude recevaient l’aval de la Cena. Après les performances réalisées par l’administration dirigée par Nicolas Yenoussi pour mobiliser les fonds pour l’Etat dans le processus de délivrance du quitus fiscal, la bagatelle de 1.743.000.000 FCFA s’y ajoutera. Ce qui risque de donner une belle somme récoltée grâces aux réformes opérées dans la charte des partis politiques.
Jamais élection n’a été aussi prolifique
Le Trésor public n’a jamais engrangé autant de recettes dans le cadre d’une élection. En effet, en dehors des 1.743.000.000 FCFA qui seront perçus si la Cena ne trouvait rien à redire aux dossiers des sept listes, il faut ajouter les estimations issues des importantes sommes que certains hommes politiques ont payées pour avoir leur quitus fiscal. Bien que les informations ne soient pas encore transmises par les autorités compétentes, il demeure évident que les recettes opérées ont été importantes.