Le budget 2023 a été voté le 1er décembre 2022 par l’Assemblée nationale. Il devrait permettre de poursuivre l’ambitieux programme de développement du gouvernement dans tous les secteurs. Dans le domaine agricole, plusieurs axes seront impactés.
Les ambitions du Bénin pour le secteur agricole demeurent immenses. Pour le budget 2023, une série d’ambitions a été déclinée. Les priorités de l’Etat sont axées sur des points tels que la consolidation des acquis de l’opérationnalisation des pôles de développement agricole; la mise en œuvre du Programme National de Développement des Plantations et Grandes Cultures; la promotion d’un nouveau type d’élevage résilient garantissant plus de sécurité et de rentabilité aux éleveurs; la transformation, le stockage et la conservation des produits agricoles ; etc. Dans toutes les filières, l’amélioration des performances sera la plus grande préoccupation. Pour ce qui est du développement des plantations et grandes cultures, il s’agira de transformer l’agriculture béninoise à travers le développement de grandes plantations en vue de la rendre plus compétitive et capable de soutenir durablement une agro-industrie locale. Ce programme vise à améliorer l’accès au foncier pour les investisseurs agricoles à travers la mobilisation des terres et leur prise de contrôle par l’État, l’achat ou autres modalités d’acquisition ainsi que l’aménagement et la sécurisation desdites terres, réaliser les investissements structurants de base comme les aménagements hydro-agricoles, la réalisation d’infrastructures et équipements de conditionnement, de stockage et de conservation, l’électrification et le raccordement en eau potable, l’aménagement ou la réalisation de pistes rurales, l’installation et la mise en concession de plantations ; le développement des chaînes de valeur semences et plants performants pour promouvoir les chaînes de valeur des spéculations ciblées et leur accès au marché. Dans la filière ananas par exemple, dans la droite ligne des ambitions du PAG 2021-2026, il est prévu l’amélioration du rendement de 50 à 70 tonnes/ha, la réduction des écarts de tri de 😯 % à 20 %, l’augmentation des capacités d’export de fruit frais et des dérivés aux normes sur les marchés régionaux, UE, pays arabo-musulmans…Sachant que les travaux évoluent à la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé, (GDIZ) et que la vocation de ladite zone, entre autres, est la transformation de plusieurs productions agricoles, garantir la matière première afin de permettre aux industries de pouvoir tourner à plein temps est l’une des priorités du gouvernement. A cet effet, en plus de l’interdiction de l’exportation de certains produits, le gouvernement entend travailler à améliorer les capacités productives d’où, l’État focalisera sa politique sur l’amélioration des performances du secteur agricole. Cette mesure devrait permettre au Bénin d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de contribuer au développement économique et social des hommes et femmes en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Avec l’amélioration des performances du secteur agricole, le Bénin entend également progresser dans la lutte contre la pauvreté, assurer l’emploi des jeunes qui pourront dans les chaînes de transformation comme c’est le cas pour le projet de la GDIZ et autres petites ou micros entreprises en gestation, subvenir efficacement à leurs besoins.
Bidossessi WANOU